L'affaire des archives présidentielles, qui a suscité une grande polémique à travers les médias, et les pages des réseaux sociaux, n'est pas prête de connaître son épilogue avec les commentaires et surtout les contradictions et les accusations dont fait l'objet l'Instance de la Vérité et de la Dignité, en particulier sa présidente, Sihem Ben Sedrine. La militante tunisienne des droits de l'Homme, était l'invitée dimanche soir de Samir El Wafi, dans sa pertinente émission ‘'Liman Yajro'o Faqat'' diffusée sur la chaîne Al Hiwa Ettounsi, pour parler de l'affaire des ''archives présidentielles'' datant de 1956 à 2013. Elle était accompagnée de l'un des membres de l'IVD spécialiste en archivage. De retour sur l'incident du transport des archives présidentielles, Sihem Ben Sedrine avait prétendu avoir été interdite d'en prendre possession, alors qu'elle y était autorisée officiellement et par écrit, mais que les membres du syndicat des agents et cadres de la Présidence de la République lui avaient barré la route. Dans ce contexte, Taoufik Guesmi, Directeur général de la sûreté du président de la République et des personnalités officielles, a déclaré sur Shems Fm que c'est lui qui avait proposé au président de la République d'empêcher le transport de l'archive par l'IVD, et ce, afin d'éviter d'énormes problèmes et que Moncef Marzouki avait donné son approbation à cette proposition et en a informé le Directeur du cabinet présidenciel. Il a également nié s'être réuni avec Sihem Ben Sedrine, et avoir conclu de participer au transport des archives soulignant qu'il n'a assisté qu'à une seule et unique réunion où il a été questionné sur les archives le 14 janvier 2011. Par ailleurs, Guesmi a assuré que la présidence de la République et l'armée nationale ont refusé de transporter les archives. De son côté, Mokhtar Trifi, président d'honneur de la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme, a considéré que l'instance aurait dû temporiser et attendre la passation entre le Président sortant Marzouki et le président élu, Béji Caïd Essebsi, avant de tenter de déplacer lesdites archives. Quant à Zouheir Makhlouf, membre de l'instance, il a précisé que l'IVD avait le droit de transporter ces archives ou en faire des copies pour faciliter son travail, ajoutant qu'elle avait déjà contacté la Présidence de la République et déposé des demandes pour accéder aux archives et les déplacer avant de les transférer à l'Archive Nationale. Makhlouf, a souligné entre-autre que l'instance avait pris les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des archives et leur préservation. Pourquoi donc cette ''emprise'' a été décidée à moins d'une semaine de l'investiture du nouveau Président de la République ? Où est le maillon faible !!!