Alors que le président Tunisien Béji Caïd Essebsi a effectué une visite d'Etat de deux jours en France, le président français François Hollande a promis une « coopération exemplaire » avec la Tunisie, aussi bien en matière sécuritaire qu'économique et culturelle. « Nos deux pays sont côte à côte pour faire face aux épreuves », a déclaré le président français, qui a également effectué un geste attendu par les autorités tunisiennes : une conversion de la dette à hauteur de 60 millions d'euros. Celle-ci doit permettre, selon les deux dirigeants, de financer des projets d'investissement. La France est, selon les chiffres du gouvernement, le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur extérieur. Chaque année, plus de 50 % des importations de la Tunisie proviennent de l'Union européenne, tandis que le pays réalise près de 75 % de ses exportations vers l'UE. 1 300 entreprises françaises, qui emploient plus de 125 000 personnes, sont implantées en Tunisie. Lors de son discours devant le Sénat français, Béji Caïd Essebsi a indiqué que « la Tunisie continuera à œuvrer pour faire du Grand Maghreb une aire de coopération économique renforcée. » Pour le président tunisien, « l'enjeu pour la Tunisie, est de conforter sa transition politique par une relance économique soutenue. » Il a également prévenu, toujours devant le Sénat, que « les exemples historiques sont nombreux. Ils montrent que des révolutions échouent par dégradation des situations économiques. »