Suite aux derniers événements vécus par le pays, l'audition du ministre de l'Intérieur, Mohamed Najem Gharssali, qui s'imposait par elle-même, a bien eu lieu lundi soir, 6 Juillet 2015, tout de suite après la rupture du jeûne, devant les députés de l'Assemblée des représentants du peuple, notamment les membres des commissions de la législation générale, des droits et des libertés, de la finance, et du développement. Lors de cette audition qui était ‘'fermée'', le membre du gouvernement a présenté des propositions concernant le projet de loi de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d'argent, soulignant que ce projet-loi sera un compris entre la lutte contre le terrorisme et le respect des droits et libertés, ajoutant que le travail de l'institution sécuritaire est encadré par la loi et contrôlé par le pouvoir judiciaire. Gharsalli a affirmé que la loi anti-terroriste ne sera pas un moyen à utiliser pour violer les droits et les libertés, précisant entre-autre qu'il y aura certainement un succès de coordination entre son application et la préservation des droits et libertés de chacun. Le ministre de l'Intérieur a indiqué également que les propositions de son ministère se sont axées notamment sur la prolongation de la durée du repérage et de la détention des terroristes présumés et sur la cybercriminalité, et a appelé à la révision de la période de conservation et à rajouter à la liste des crimes terroristes, ceux commis via internet. En revenant sur l'odieux attentat de Sousse, Gharsalli a indiqué que les unités sécuritaires sont parvenues à détecter plusieurs cellules dormantes qui s'apprêtaient à s'activer, et ce juste avant l'exécution de l'attaque, et que suite à cet attentat, les unités sécuritaires sont parvenues à démanteler une dangereuse cellule terroriste, à arrêter tous ses membres et à saisir tous les équipements qu'ils comptaient utiliser pour exécuter des attentats à la bombe. Le ministre a laissé entendre que son audition était réussie et claire, indiquant qu'il a rassuré les députés quant au respect des droits et libertés en Tunisie et que le dialogue a abordé tous les détails juridiques et financiers relatifs à la lutte contre le terrorisme.