Selon Reporters Sans Frontières (RSF), l'année 2010 aura vu la consécration des réseaux sociaux et du Web comme outils de mobilisation et de transmission d'informations, notamment au cours des révolutions arabes. La collaboration entre nouveaux médias et médias traditionnels est de plus en plus étroite. Parallèlement, les régimes répressifs ont renforcé le filtrage, la censure mais aussi la propagande en ligne et la manipulation. Ils continuent d'emprisonner des Net-citoyens. 119 sont détenus à ce jour. Le soutien des démocraties à la liberté d'expression en ligne est notamment mis à l'épreuve par les questions de sécurité nationale -liées aux publications de WikiLeaks- et de protection du droit d'auteur. La Tunisie se retrouve désormais dans la liste des Pays sous surveillance en compagnie de l'Egypte, la France, la Russie et les EAU entre autres. Elle a quitté la fameuse liste des «Pays Ennemis de l'Internet», qui comprend actuellement, notamment, l'Arabie Saoudite, la Chine, l'Iran et la Syrie. RSF note qu'en 2010, une soixantaine de pays a été touchée par une forme de censure du Net, qu'elle consiste en des arrestations ou harcèlements de Net-citoyens, de la surveillance des internautes, des blocages de sites, ou de l'adoption de lois liberticides. Ces Net-citoyens font les frais des représailles des autorités. 119 d'entre eux sont actuellement emprisonnés pour s'être exprimés librement en ligne, principalement en Chine, en Iran et au Viêt-Nam. La Journée mondiale contre la cyber-censure leur rend hommage et relaie leur combat pour un Internet libre. À cette occasion, Reporters Sans Frontières publie sa liste annuelle des ennemis d'Internet, qui pointe du doigt les pires violateurs de la liberté d'expression sur le Net. -Lire aussi : http://12mars.rsf.org/fr/