3.882.727, c'est le nombre exact des inscrits aux listes électorales de l'Assemblée nationale Constituante. Ils représentent, selon l'Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE), 55% des électeurs tunisiens, dont le nombre potentiel est estimé à 7 millions. Un pourcentage très positif, selon Kamel Jendoubi, président de l'Instance, malgré les circonstances qui ont entouré le déroulement des opérations d'inscription. Par régions, les Sfaxiens tiennent la tête avec un pourcentage de 71%. Le bureau d'inscription de Tunis 1 a enregistré 67%, suivi par celui de Kébili (64%), Gabès (61%), Ben Arous (60%), Monastir et Manouba (58% chacun) et Ariana, Tunis 2, Nabeul 2 (54%) et Kasserine (51%). «J'estime que la campagne de sensibilisation a eu un impact. L'instance a continué son travail malgré les doutes qui ont été exprimés sur sa neutralité et sa crédibilité et aussi sur sa capacité à gérer les élections», explique M. Jendoubi. Pour l'instant, il a été procédé aux inscriptions exceptionnelles, qui se poursuivront jusqu'au 12 octobre 2011. Il suivra l'affichage des listes électorales dans les bureaux régionaux, du 20 au 26 août 2011. Une période au cours de laquelle tout citoyen peut contester ces listes ou la présence de personnes «non crédibles» dans ces listes. Concernant les observateurs étrangers, Boubaker Bethabet, secrétaire général de l'ISIE, a affirmé que les demandes n'étaient pas nombreuses. Actuellement, c'est le centrer Carter qui été le premier à recevoir l'approbation de l'Instance. Il indique que des demandes sont parvenues de la part de gouvernements, mais il précise que l'Instance opte pour les associations et organismes internationaux, ajoutant que les représentants gouvernementaux pourraient être présents en tant qu'invités. D'un autre côté, M. Jendoubi précise qu'une commission a été créée pour sécuriser le processus électoral, conjointement entre le ministère de l'Intérieur et le ministère de la Défense. Elle est chargée de mettre en place une stratégie pour bien mener à terme les élections. Ceci étant, M. Jendouba se montre sceptique en affirmant que la réussite des opérations de vote dépendra de l'offre politique et de la situation sécuritaires dans le pays. «L'inscription aux élections ne signifie pas automatiquement que les inscrits vont voter le 23 octobre», signale-t-il en observant que les tensions ne manqueront pas durant la période pré-électorale. «Mais espérons qu'il y aura un minimum de sécurité pour motiver les gens à aller voter».