Le secteur du phosphate est l'un des secteurs qui a subit de plein fouet l'instabilité sécuritaire, politique et économique qu'a connue la Tunisie après la révolution du 14 janvier 2011. La production a été arrêtée à maintes reprises, à cause des sit-in et des revendications sociales qu'ont connues la Compagnie des Phosphates de Gafsa et le Groupe Chimique Tunisien. Selon le ministère de l'Industrie et de la Technologie, l'arrêt de la production a engendré des difficultés au niveau des exportations, soit -32%, l'équivalent de 680 millions de dinars de pertes. Il est à noter que la production s'est réduite à -90%, selon Kais Dali, qui représentait la CPG et le GCT à la conférence sur la contribution du secteur industriel dans l'emploi et le développement régional. Il a, d'ailleurs, affirmé que les perturbations ont contraint la direction de la CPG d'arrêter la production du phosphate et de démarrer les activités chimiques à la CGT. «Heureusement qu'on avait de grandes réserves de phosphate suffisantes pour une année entière», précise-t-il. Il indique que l'activité a repris à fin août, mais à 50% de sa capacité par rapport à 2010. «Le taux d'activité des unités est très faible. Ce qui fait que l'avenir n'est pas aussi clair pour nous, surtout au niveau commercial, logistique. Certaines zones où nous avons des installations requièrent des solutions politiques qui ne sont pas encore possibles», explique M. Dali.