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Tunisie : Remettre l'envie au cœur du projet entrepreneurial
Publié dans WMC actualités le 21 - 01 - 2012

Il est une question simple, mais souvent absente du débat sur l'entrepreneuriat. Celle de l'envie. Et oui, il faut peut-être avoir envie de travailler dans un domaine donné, de créer ou de réaliser des choses dans ce domaine… pour réussir. Car l'entrepreneuriat n'est pas une mince affaire, il ne suffit pas d'avoir une bonne idée. Il faut avoir de la vision, le sens de l'analyse stratégique, un carnet d'adresses souvent, ou ce qu'on appelle du réseau… mais surtout la persévérance, pour aller au bout de ses rêves.
La question de l'envie, du désir, de la passion, voire de la vocation…
Une des plaies de notre système et de notre philosophie de l'éducation, c'est cette façon de vouloir fabriquer des produits uniformes. Au bourrage de crane, qui ne fait qu'inhiber les capacités cognitives de l'enfant, ensuite de l'élève et de l'étudiant; s'y ajoute la standardisation des contenus. On dirait une chaîne de production de chez Ford.
La conséquence première de cela, c'est la perte d'un matériau si rare et si important pour chacun: la sensibilité personnelle. Je choisis ce mot pour mettre dedans l'envie, le désir, la passion même pour un domaine donné, jusqu'à la vocation parfois.
La conséquence c'est des étudiants qui regardent le prof en train de débiter son savoir, avec zéro intérêt. Des étudiants qui ne savent quoi répondre à la question «Tu veux faire quoi plus tard?». Ca leur donne même envie de rire. Ils sont là sur les bancs de l'amphi comme un tronc d'arbre emporté par la pluie, et déposé quelque part au hasard. La pluie étant leurs parents, la société, l'école, les normes sociales… Moi ça me donne envie de pleurer.
Quelle importance? Pour l'entrepreneuriat…?
Une très grande importance! Car c'est de l'envie d'abord que vient la volonté d'entreprendre un quelconque projet. Il faut arrêter de croire que c'est juste une question de moyens, et que le jeune, si on lui donnait les 100.000 dinars qu'il réclame à la BTS, et dont il dit manquer, montera le plus beau projet de la Terre! C'est faux. Et comme par hasard, ceux qui réussissent le mieux, ce sont ceux qui sont animés par quelque chose de plus profond et de plus durable que la simple envie de gagner de l'argent. L'argent, à un certain moment, ne sera plus une fin en soi. C'est le plaisir retiré d'une activité donnée qui va déterminer la pérennité et le succès d'un projet.
La perte de l'envie, ou plus globalement de la sensibilité personnelle, chez le jeune lamda, étudiant ordinaire, qui sait bien la réalité du chômage, mais à qui manque la petite flamme, pour tel ou tel domaine, est la première cause du manque d'initiative. Et dans le même temps, on voit des gens qui sont boulimiques d'entrepreneuriat, dans le sens où ils agissent et entreprennent dans diverses activités, au dépens de leur santé parfois, car ils sont animés par la passion.
Remettre l'envie au centre du projet éducatif, d'abord…
S'il y a une logique à suivre et à privilégier pour la réforme annoncée du système éducatif dans notre pays, c'est d'abord celle de l'envie, comme paramètre clé à considérer dans le processus d'apprentissage de l'enfant. Car tout commence à l'école primaire, voire bien avant, à la petite enfance, autour de 3 ans, pour Freud.
Remettre l'envie au centre, cela veut dire arrêter de gaver nos gosses, ensuite nos élèves et, nos étudiants, comme on fabriquerait des merguez ou du foie gras! Remettre l'envie au centre, c'est diversifier au maximum les parcours scolaires, donner sa chance à chaque envie, chaque compétence, chaque curiosité, et surtout ouvrir la voie à l'innovation. L'innovation étant un moteur principal de la croissance. Quels projets voulez-vous que les jeunes entreprennent? S'ils n'ont envie de rien, s'ils ne maîtrisent aucun domaine en particulier, se contenant d'avoir une licence de telle ou telle discipline…? Mais que contient la licence aujourd'hui comme connaissances ou savoir-faire qui induisent une réelle employabilité?
Si l'employeur n'emploie plus de diplômes… mais des profils, des personnalités, une promesse de valeur ajoutée… que dire alors de la démarche entrepreneuriale…!
Aujourd'hui on n'a pas le choix, le monde change, les marchés sont saturés, la concurrence est on ne peut plus sauvage, l'offre va vers une différenciation extrême, et le consommateur est on ne peut plus volatile, exigent, et demandeur de personnalisation.
Remettre l'envie au centre, c'est simplement permettre à des talents d'émerger, aux compétences de chacun d'évoluer vers des produits et des services, à forte valeur ajoutée et réellement compétitifs.


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