Comme nous l'annoncions il y a quelques temps, le groupe espagnol de télécommunications Telefonica va pourvoir racheter 02, l'opérateur de téléphonie mobile britannique. La Commission européenne vient de donner sa 'bénédiction'' à Telefonica pour engager l'opération de rachat dont le coût devrait atteindre les 26 milliards d'euros. Toutefois, la Commission a obligé l'opérateur espagnol à s'engager à quitter l'alliance FreeMove. Raison invoquée : 'l'exécutif européen craint une restriction de la concurrence sur le marché britannique des services d'itinérance internationale'', c'est-à-dire le "roaming" qui permet aux abonnés d'utiliser leur portable à l'étranger avec le même numéro. Rappelons que O2 n'est présente que dans la téléphonie mobile au Royaume-Uni, en Allemagne et en Irlande, alors que Telefonica est actif dans la téléphonie fixe et mobile en Espagne et en République tchèque. On peut donc se poser la question de savoir si cette opération constitue une bonne affaire pour l'opérateur espagnol, d'autant plus que l'alliance FreeMove regroupait quelques mastodontes du secteur en Europe, à savoir les groupes Orange, T-Mobile, Telefonica Mobiles et Telecom Italia Mobile, qui, en 2004, prévoyaient de lancer des opérations commerciales communes à destination de leurs clients respectifs, qu'ils soient dans leurs pays d'origine ou à l'étranger (soit un parc cumulé de 170 millions de clients dans 21 pays). Objectif affiché : contrer le leader européen Vodafone. Ceci étant, il faut signaler tout de même que O2 faisant partie d'une autre alliance qui, avec plus ou moins de réussite, fonctionne ; il s'agit de Starmap Mobile Alliance composée du britannique O2 lui-même, de l'Italien Wind, de l'espagnol Amena, de l'autrichien One, du suisse Sunrise, du norvégien Telenor Mobil et du hongrois Pannon GSM...