Des milliers d'images et de vidéos ont circulé dans tous les médias possibles et imaginables (TV, journaux, Internet...) sur la vague de froid qui s'est abattue sur de nombreuses régions de Tunisie... mais nous n'avons vu, dans aucune d'entre elles, un membre du gouvernement Jebali issu des urnes qui ont été remplies par ces mêmes citoyens qui grelottent! Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'ils sont aux abonnés absents... Rappelez-vous les dernières inondations. Les électeurs qui les ont amenés au pouvoir (via les urnes) étaient en train de patauger dans la mélasse et ils n'avaient pas pris la peine d'aller partager ces moments privilégiés dans les relations électeur/élu. Quand on voit comment les gouvernements occidentaux réagissent en cas de catastrophe naturelle, on se demande si nos ministres comprennent le sens de ce comportement pourtant si évident: “'Vous m'avez élu, je suis donc là pour vous soutenir!“. La politique est aussi simple que cela dans sa part de relations humaines. Certes, le gouvernement a annoncé la formation d'une cellule de crise qui réunit les ministres de l'Intérieur, de la Défense, de la Santé, de l'Agriculture, de l'Education, de l'Equipement, des Droits de l'Homme et de la Justice transitoire ainsi que le chef d'Etat major des armées et certains conseillers... Mais, si une telle cellule dit “évaluer de la situation dans ces régions et prendre des mesures d'intervention en urgence“, comment espère-t-elle se passer d'aller sur le terrain, en contact direct avec le froid et la souffrance, au moins pour convaincre de l'acte de présence? Au moins pour faire oublier le manque de réactivité du gouvernement alors que la météo a annoncé la vague de froid depuis des jours? Une absence bizarre dans la neige, aux antipodes des promesses grandioses du temps de la campagne électorale... Mais les Tunisiens n'oublient pas!