Les activistes politiques nous étonneront toujours! Démarrant au quart de tour à propos de certains événements, ils restent étrangement silencieux à propos d'autres qui sont pourtant liés à d'autres événements dont ils ont fait feu de tout bois juste quelques semaines plus tôt! L'exemple le plus frappant dont nous avons été gavés à satiété est évidemment cette sacro-sainte année unique accordée à l'Assemblée constituante pour rédiger la nouvelle Constitution. A chaque fois que les activistes politiques de tous bords soupçonnent que les Constituants ou le gouvernement veulent faire traîner les choses en longueur, c'est, à n'en plus finir, des manifestations, des débats à la TV et à la radio, des déclarations à la presse écrite et électronique... Mais voilà, il vient de se passer quelque chose de bizarre! Le Programme d'action du gouvernement pour 2012 vient de rendre publique une date qui aurait dû en faire bondir plus d'un. C'est ainsi que le gouvernement voudrait soumettre à l'Assemblée la proposition de tenue des prochaines élections le 20 mars 2013! Certes, il s'engage entre temps à développer la vie politique en 6 points majeurs : - création (ou recréation?) de l'Instance supérieure indépendante des élections - création de l'Instance supérieure indépendante de l'audiovisuel - instituer l'instance de magistrature spécialisée dans les affaires de corruption - instituer le Conseil national du Pacte social - activer le Comité des experts - Organiser un débat national sur les principales réformes. Mais, quand Jebali avait souligné, devant l'Assemblée, que les qualités du nouveau gouvernement seraient franchise, transparence, clarté, écoute et participation élargie de toutes les parties (majorité et minorité, gouvernement et opposition, société civile et associations, élites et jeunesse, hommes et femmes), il n'avait demandé l'avis de personne pour faire passer le délai d'une année à plus d'une année et demie!