Pour vous remonter un peu le moral devant la persistance de la morosité économique dans notre pays, voici les toutes dernières conclusions de la BAD sur l'impact de la crise libyenne: “La crise libyenne n'a pas eu que des effets néfastes sur l'économie tunisienne. En effet, entre 700.000 et 900.000 ressortissants libyens ont trouvé refuge en Tunisie, et ceci a contribué à relancer la demande et à créer une dynamique de commerce sur les frontières compensant en partie les effets négatifs de la crise“. De même, les besoins de denrées alimentaires et des biens de première nécessité en Libye ont stimulé les exportations tunisiennes faisant ainsi des entreprises agroalimentaires les principales bénéficiaires de la crise libyenne. La proximité géographique a facilité le transport de ces produits grâce à des multiples convois terrestres. En ce qui concerne les secteurs du commerce et du tourisme en Tunisie, la présence de ressortissants libyens dans les hôtels a partiellement rattrapé une saison touristique qui a enregistré une baisse de l'ordre de 45% suite à la révolution de Janvier. La fin des conflits a ouvert des perspectives de construction d'une nouvelle Libye offrant ainsi de grandes opportunités d'emploi aux travailleurs tunisiens, et d'éventuelles coopérations bi- ou trilatérales dans plusieurs domaines. Les analystes de la BAD insistent particulièrement à propos des représentants du gouvernement de Transition libyen qui ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que le rôle de la Tunisie va être central dans la reconstruction de la Libye. Et cela fait que, dans le futur proche les citoyens des deux pays voisins vont bénéficier des droits de libre circulation, de résidence, de travail et d'accès à la propriété privée, sur la base de l'égalité. La BAD assure également que les entrepreneurs tunisiens en Libye qui avaient fermé leurs usines suite à l'éclatement des émeutes s'apprêtent à reprendre leurs activités et d'autres commencent leur prospection et prévoient de se rendre à Tripoli pour trouver des partenaires et des opportunités potentielles. Le CEPEX a ouvert un deuxième bureau à Benghazi en avril 2011 et l'UTICA projette d'ouvrir un bureau représentatif à Tripoli qui, en collaboration avec la Chambre économique tuniso-libyenne, aura pour mission d'aider les investisseurs tunisiens à se positionner sur le marché libyen et à explorer les opportunités d'investissement dans les deux pays pour en tirer meilleur profit. Alors, vous sentez-vous mieux?!