L'Assemblée nationale constituante (ANC) a adopté vendredi 29 juin, à la majorité, le projet de loi relatif à l'accord de garantie de prêt signé entre la Tunisie et les Etats-Unis, lequel va permettre le lancement par la Tunisie d'un emprunt obligataire sur le marché financier américain. Cette garantie de prêt, estimée à 30 millions de dollars américains, permettra à la Tunisie de mobiliser des ressources entre 400 et 450 millions de dollars (entre 640 et 720 millions de dinars). Ceci dit, Salah Chouaïb, déput Ettakatol avoue sa peur quant à l'augmentation de l'endettement du pays, allant même jusqu'à s'interroger sur "ce que cache" la garantie américaine à la Tunisie. Même son de cloche pour le député Rabii Abdi pour qui «ces garanties sont octroyées souvent par les Etats-Unis à l'Etat hébreu», et donc d'estimer qu'il y a des intentions cachées derrière cette garantie. Répondant aux interrogations des députés, le secrétaire d'Etat auprés du ministre des Finances, Slim Besbes, a fait savoir que cette garantie est considérée comme un privilège pour la Tunisie et montre le soutien des Etats-Unis à la révolution tunisienne ainsi qu'au processus de transition qui exige, selon lui, «des financements supplémentaires, afin de répondre aux exigences économiques et de développement du pays». Ainsi, souligne M. Besbes, grâce à cette garantie, la Tunisie peut mobiliser des ressources financières, au niveau du marché financier international, à des conditions préférentielles, qui peuvent atteindre 500 millions de dollars, montant à même de couvrir la moitié des besoins en financements extérieurs de la Tunisie. WMC/TAP