Après le Maroc, l'Espagne, la France, la Croatie, la Libye, l'Algérie, l'Egypte et Chypre, la Tunisie crée sa zone de protection en matière d'environnement ou de pêche, ou zone économique exclusive. Selon le texte du projet, examiné dernièrement par l'Assemblée nationale, la zone économique exclusive est une zone qui va au-delà des eaux territoriales de l'Etat mais que ce dernier peut y exercer sa juridiction nationale, en interdisant, par exemple, l'accès à cette zone de certains navires vétustes ou polluants. A la seule condition bien entendu de posséder les moyens de surveillance, car la Tunisie dispose de plus 1300 Km de côtes, ce qui n'est évidemment pas facile à surveiller. M. Hédi M'henni, le ministre de la Défense nationale, a souligné en substance que la création d'une zone économique exclusive conforme à la convention des Nations unies sur le droit de la mer, est dictée par la dynamique que connaît la mer Méditerranée, particulièrement au niveau de la navigation maritime et du passage des navires, faisant remarquer que le Bassin méditerranéen polarise 30 pc du trafic maritime dans le monde. Rappelons que la zone économique exclusive étant limitrophe des eaux internationales, le pays concerné peut y entreprendre plusieurs activités, telles que la prospection des richesses halieutiques et énergétiques et la protection de l'environnement.