Avec 31% de l'ensemble des flux et 41% des flux bilatéraux, la France est de loin le 1er contributeur d'APD (Aide publique au développement) en Tunisie. Pour la seule année 2003, la Tunisie a reçu de la France plus de 100 millions d'euros (flux nets, prêts et dons cumulés), dont 84% ont été versés directement et 16% versés par le biais d'institutions multilatérales. En effet, le Groupe AFD (Agence française de développement) est constitue l'instrument attitré d'accompagnement des efforts d'ouverture économique de la Tunisie, alors que le ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie français apporte une contribution au Programme de mise à niveau engagé par la Tunisie depuis 1996. Ainsi, «l'Accord-cadre de partenariat 2004-2007, signé le 29 juillet 2004, confirme la disponibilité, exceptionnelle, de l'ensemble des instruments de coopération français existants pour la Tunisie», lit-on dans une synthèse rendue publique dernièrement par les services économiques de l'ambassade de France à Tunis, portant sur les relations économiques entre la Tunisie et la France. Cet accord-cadre de partenariat stipule notamment la mise en place deux instruments d'aide et d'appui : l'Assistance pour le développement des échanges et technologies économique et financière (ADETEF), Fonds d'Etudes et d'Aide au Secteur Privé (FASEP), L'Assistance pour le développement des échanges et technologies économique et financière (ADETEF) vise à favoriser une coopération étroite entre les administrations françaises et tunisiennes, sous la forme de missions en Tunisie d'experts français ou de visites en France d'experts tunisiens. En 2004, 85 actions ont été organisées au profit d'organismes tels que, entre autres, la direction générale de la consommation et de la concurrence, la direction générale des douanes, la direction générale des impôts. Les objectifs de cette coopération sont : la maîtrise des finances publiques (gestion budgétaire par objectif, comptabilité en partie double, recouvrement fiscal, prestations administratives à distance, informatisation du système foncier) ; le pilotage de la politique économique (consolidation des statistiques, renforcement de la veille économique et des analyses) ; la protection des usagers et des consommateurs (métrologie, renforcement de la concurrence, lutte contre la contrefaçon) ; l'amélioration de l'environnement de l'investissement privé (simplification des procédures douanières, renforcement des instances de contrôle) ;ainsi que la sécurité financière. Quant au Fonds d'Etudes et d'Aide au Secteur Privé (FASEP), il a pour vocation de financer des études, des prestations d'assistance technique ou des actions de coopération institutionnelle à finalité économique ou financière Ce sont huit projets qui ont été financés à travers ce fonds depuis 1998 dont deux sont en cours d'exécution : - Réalisation d'une étude pour la création de ports de plaisance et le développement d'activités de croisière au profit du ministère du Tourisme tunisien et de l'Office national du tourisme tunisien. - Réalisation d'une étude de faisabilité pour l'instillation d'une usine d'enrichissement par flottaison du minerai de phosphate siliceux au profit de la Compagnie des Phosphates de Gafsa.