Face à l'augmentation des accidents de la circulation, et le nombre d'infractions au code de la route, et afin d'agir directement sur le comportement au volant des conducteurs, la Municipalité de Tunis, en collaboration avec les autorités compétentes en matière de sécurité routière, a décrété une zone de conduite exemplaire dans la capitale. Il s'agit d'un premier périmètre test, pour évaluer l'impact d'une nouvelle politique de prévention routière. Dès qu'il entre dans ce périmètre, l'automobiliste est averti par des panneaux oranges qu'il est dans une ZCE (Zone de Conduite Exemplaire) et donc sous surveillance vidéo. Il doit se comporter au volant d'une manière exemplaire, et respecter scrupuleusement les enseignements du code de la route. Tout écart donnera lieu à une contravention. Les forces de l'ordre, grâce à des équipements ultra modernes, sauront constater les infractions à distance et faire appliquer avec intransigeance la loi.
A titre indicatif, un simple changement de couloir sans clignotant est passible d'une amende et un retrait de point du permis. La mise en danger d'autrui sera particulièrement réprimandée (excès de vitesse, dédoublement des couloirs, passage au feu rouge, et même toute conduite estimé dangereuse par la police de la circulation). Et le dernier volet de ce décret, tout automobiliste qui accumulera 3 infractions dans la ZCE, n'aura plus le droit d'y circuler, à moins de passer par un stage payant sur la prévention routière.
Voilà de quoi faire réfléchir les plus hardis au volant
Ce premier périmètre, limité pour l'instant aux avenues Habib Bourquiba, Mohamed V et la place Pasteur pourrait s'entendre à d'autres quartiers, si l'expérience s'avère positive. On estime que les mauvais conducteurs auront tendance à éviter ces axes, s'ils veulent garder leurs habitudes. Mais tôt ou tard, ils seront rattrapés par l'élargissement de la ZCE à toute la capitale, et ensuite à tout le pays. »
Vous qui avez un peu perdu la main, oublié le sens de certains panneaux, et perdu vos bons réflexes, rassurez vous. Ce n'était que de la pure science fiction ! Fruit de mon imagination débordante, et surtout d'une forte exaspération après chaque usage de la voiture.
Mais comme pour la fumée de cigarettes, à l'origine l'idée de séparer les fumeurs des non fumeurs a paru d'abord saugrenue, tellement les règles de politesse et de respect d'autrui suffisaient pour une bonne cohabitation. Ensuite, on a fini par créer des zones pour les « non fumeurs » afin de protéger leur droit à respirer de l'air pur. Aujourd'hui, vu les ravages du tabagisme, on a plutôt tendance à créer des zones « fumeurs ». Et on pousse ces derniers dans leurs derniers retranchements.
Peut être qu'un jour, nous verrons une zone réservée aux mauvais conducteurs. Une sorte d'aire réservée et adaptée aux voitures tamponneuses'. Mais là, il faudrait avoir les moyens de payer la prime d'assurance .