Le ministère des Affaires religieuses soutient la décision de classer le groupe "Ansar Charia" comme organisation terroriste. C'est du moins ce qu'a déclaré Sadok Arfaoui, conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses, qui a formé le voeu que cette décision puisse contribuer à rétablir l'ordre dans certaines mosquées encore sous le contrôle des extrémistes religieux. S'exprimant lors de la rencontre de presse périodique, mercredi, au Palais du gouvernement à La Kasbah, Sadok Arfaoui a affirmé que le ministère est dans l'obligation de combattre l'extrémisme et le fanatisme religieux dans le pays. Il a, dans ce contexte, indiqué que le ministère avait, depuis déjà sept mois, appelé à accroître les efforts de lutte contre ce fléau et mis en garde contre sa propagation. Le chef du gouvernement provisoire, Ali Larayedh, avait annoncé lors de sa conférence de presse du 27 août dernier, la décision de classer "Ansar Charia" en tant qu'organisation terroriste. Sadok Arfaoui a, par ailleurs, indiqué que le ministère des Affaires religieuses a transmis le dossier des mosquées qui échappent à son contrôle, aux autorités sécuritaires et au chargé du contentieux de l'Etat, relevant qu'au lendemain de la révolution les courants extrémistes s'étaient appropriés plus de 1100 mosquées. Aujourd'hui, et grâce aux multiples efforts, a-t-il précisé, plusieurs mosquées ont été récupérées, relevant qu'il ne reste plus qu'environ 70 mosquées encore contrôlées par les radicaux. D'autre part, le conseiller auprès du ministre des Affaires religieuses a évoqué les préparatifs du département en prévision de l'organisation des journées nationales pour la question religieuse qui seront organisées au cours des trois prochaines semaines et consacrées à l'information religieuse, les lieux de culte, les prédicateurs et le discours religieux. Cette rencontre sera précédée de l'organisation de journées régionales dont les premières démarreront ce vendredi. WMC/TAP
