Lors d'un séminaire sur le Nouveau Partenariat pour le Développement de l'Afrique qui s'est déroulé dernièrement à Luanda (Angola), le Premier ministre angolais, Fernando da Piedade Dias dos Santos, a dit tout le bien qu'il pensait du NEPAD, le considérant "une déclaration au monde à l'inconformisme africain et à la saturation du sous-développement, de la pauvreté et à la manière comment le monde développé analyse les Africains et le continent". Ce qui prouve que la mayonnaise est en train de prendre, puisqu'on constate depuis un certain temps que les décideurs de tout bord adhèrent au concept, ce qui n'était pas le cas des autres plans de développement pour l'Afrique, élaborés dans les années 70. Selon Fernando da Piedade, c'est "une espèce de contrat-programme économique entre tous les pays africains à la recherche de stratégies communes du développement global, sectoriel et régional". Du coup, il considère que le NEPAD comme "un défi des leaders africains, sur la base d'une vision commune et une détermination ferme d'éradiquer la pauvreté et placer les pays, individuel et collectivement, sur la voie de la croissance durable et du développement". En tout cas, ce mécanisme est sensé constituer la réponse la plus adéquate que l'Afrique peut répondre aux défis qu'elle affronte dans un monde de plus en plus globalisé et compétitif. Car, du point de vue politique et économique, il contient des stratégies qui dépassent les précédentes initiatives pour le développement du continent, notamment pour prévoir un cadre de convergence politique quant aux solutions exigées aux problèmes africains. Comme on le voit, il s'agit d'une "manifestation de la volonté politique forte d'établir un contrat social avec les peuples africains, avec l'objectif de mettre fin au cycle du sous-développement chronique de l`Afrique", a souligné le Premier ministre angolais. Mais son analyse va plus loin d'autant plus, selon lui, pour que l'Afrique reprenne le chemin de la croissance économique durable et éradiquer la pauvreté, elle a besoin de renforcer sa capacité de mobilisation de ressources, à commencer par l'économie interne. Autrement dit, prendre des mesures qui soient des véritables défis de grande valeur que les pays africains, ensemble, doivent mettre en uvre pour parvenir au développement.