Selon le ministre indien du Pétrole, M. Talwiz Ahmad, qui était en visite la semaine dernière à Johannesburg en Afrique du Sud, où il participait au 18ème Congrès mondial du pétrole, l'Inde souhaite une coopération renforcée avec les pays pétrolifères d'Afrique dans le secteur des hydrocarbures : «L'Afrique présente une vaste opportunité pour nous, car on estime qu'elle contient plus de 9% des gisements mondiaux, dont la plus grande partie n'a pas encore été découverte. Nous souhaitons participer davantage (dans ces activités) au Nigeria, en Angola, et dans certains pays d'Afrique de l'Ouest», a déclaré le ministre. L'Inde semble donc prendre une option sérieuse sur les futures découvertes des hydrocarbures africaines, surtout que, ces 5 dernières années, «la plus grande partie des découvertes de gisements d'hydrocarbures ont eu lieu en Afrique et en Asie centrale». Ce qui pourrait changer, à brève échéance, les règles du jeu de ce secteur jusqu'à présent dominé par les multinationales, pour accorder plus de places aux entrepreneurs locaux et aux nouveaux partenaires mondiaux, soulignent certains analystes africains, sans doute trop optimistes. Pour l'heure, les principaux pays producteurs de pétrole en Afrique sont situés dans une zone d'importance stratégique comprenant le Nigeria, l'Angola, le Gabon, le CongoBrazzaville et la Guinée équatoriale, avec des réserves estimées à plus de 60 milliards de barils de pétrole brut. Mais les projets d'exploration à l'étude sur le continent concernent certains l'Afrique du Sud, la Namibie, le Soudan et Madagascar. Il faut également que d'autres pays arrivent sur ce marché car ils sortent d'un long isolement politique, comme Soudan, l'Angola, le Tchad et la Libye. Certains encore, comme le Mozambique et la Tanzanie la Côte d'Ivoire est sur même voie-, ont récemment réalisé leurs premières productions de gaz naturel. Rappelons que le Congrès mondial sur le pétrole a été organisé par le Conseil mondial du pétrole (WPC), organisation apolitique internationale fondée en 1933 ayant pour objectif de discuter de mener des discussions et débats sur cette industrie. Ce 18ème congrès est le premier organisé sur le sol africain auquel ont pris part quelque 3.500 responsables de ce secteur, 250 étudiants et 400 journalistes du monde entier.