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Nouvelair :
Du charter au régulier !
Publié dans WMC actualités le 04 - 06 - 2015

WMC: Nouvelair entame une nouvelle stratégie commerciale et de positionnement. Quels sont les grands axes de cette nouvelle stratégie?
Chokri Zarrad : Un bref rappel historique s'impose. Il faut savoir que, quand la compagnie Nouvelair a été créée en 1989, puis a démarré ses activités en mars 1990, sa mission consistait à appuyer le développement du tourisme en Tunisie par exclusivement le transport des touristes en provenance des pays européens vers la Tunisie. Nouvelair a ainsi élargi son offre et cible désormais tous les Tunisiens (en Tunisie et à l'étranger) en offrant des vols réguliers, en complément des vols charters qu'elle a l'habitude d'opérer.
Aujourd'hui, nous nous définissions comme une compagnie de loisirs, un mix de transport régulier et de transport touristique….
Nous proposons désormais des vols réguliers sur la France que nous desservons à partir de Tunis, Monastir et Djerba vers Paris, mais également quelques villes de Provence (Lyon, Nantes, Marseille, Bordeaux, Toulouse, Lille, et d'autres villes viendront s'ajouter…). Nous avons aussi des vols réguliers à partir de l'aéroport d'Enfidha vers l'Allemagne (Düsseldorf, Munich). On dessert également en vols directs la Russie (Moscou et Saint Pétersbourg).
Quatre compagnies aériennes en Tunisie, dont deux privées, c'est pas beaucoup pour un pays comme le nôtre?
Il faut savoir que, dans l'ADN de Nouvelair, nous sommes ouverts à la concurrence. Autrement dit, nous ne sommes jamais opposés à des compagnies qui s'installent ou ont l'intention de s'installer en Tunisie. Pour une raison simple : nous pensons que les monopoles, dans quelque domaine que ce soit, ne sont pas bons pour le pays.
Maintenant, il est vrai qu'il y a 4 compagnies : la compagnie nationale notre porte-drapeau Tunisair-, et sa filiale Tunisair Express, et il y a deux compagnies privées.
Nous estimons qu'une compagnie aérienne en Tunisie ne peut pas vivre uniquement de la demande intérieure ou des Tunisiens qui veulent voyager à l'extérieur. En fait, les 2/3 si ce n'est plus du volume du transport aérien sont constitués du transport de touristes. Partant de ce constat, nous pensons que 4 compagnies peuvent coexister sur le marché tunisien.
Nous pensons également qu'il ne faut pas verrouiller le secteur, c'est-à-dire que s'il y a d'autres compagnies qui peuvent offrir au pays de nouvelles perspectives, pourquoi pas.
Cependant, nous demandons à ce que les règles du jeu soient transparentes, claires et équitables. Autrement dit, certes on ne s'oppose pas à la création de compagnies aériennes, mais il faut que les conditions/règles qui régissent ces créations soient dans l'air du temps. Par exemple, le cahier des charges actuel stipule que pour créer une compagnie il faut un capital de 10 MDT. Malheureusement, ce niveau de capital très bas conduit à la création de compagnies aériennes mort-nées. Pour la simple raison que le transport aérien est un secteur où l'investissement est à long terme, où les premières années sont très difficiles et qui, de ce fait, nécessitent un important appui financier.
Entre concurrence et contraintes réglementaires, qu'est-ce qui a changé et qu'est-ce qui n'a pas changé?
Il y a eu des changements: des compagnies privées se sont créées avant la révolution et une autre après la révolution. On ne peut donc dire qu'il y a eu blocage concernant la création de compagnies aériennes, au contraire.
Maintenant au niveau des contraintes réglementaires, je suis obligé de dire que rien n'a changé, je dirais même que les choses ont un peu empiré après la révolution. Mais pour des raisons qui peuvent être comprises.
Les contraintes réglementaires sont les mêmes: l'administration publique n'offre pas les mêmes libertés aux acteurs publics et aux acteurs privés, mais je dois dire que c'est compréhensible parce que la compagnie nationale Tunisair passe par une période difficile. Mais elle n'est pas la seule, tous les acteurs du transport aérien passent par une période délicate.
Il faut donc comprendre la position de notre administration qui ne peut déverrouiller le secteur qu'après que Tunisair aura repris son envol et le chemin de la croissance. Ce qui est, je le répète, légitime, sauf que ce verrouillage ne doit pas perdurer ou fragiliser les autres acteurs. Notre inquiétude, si ce verrouillage devait s'éterniser, c'est de voir tous les acteurs du secteur aérien se retrouver dans une situation difficile.
Nous émettons donc le souhait que les contraintes réglementaires soient assouplies et que l'accès à tous les marchés soient possibles pour tous les acteurs publics et privés en Tunisie, car la vraie concurrence c'est avec les compagnies étrangères; ce n'est donc pas une concurrence tuniso-tunisienne.
Au niveau du management de Nouvelair, comment appréhende-t-on l'open sky?
Le sentiment de Nouvelair concernant l'open sky, qui est à l'ordre du jour depuis quelques années avec l'Union européenne, est le suivant: nous pensons que ratifier un accord pour l'ouverture du ciel est inéluctable, en ce sens que l'UE est notre premier partenaire commercial, économique et financier.
Il sera difficile pour la Tunisie de résister très longtemps encore aux pressions exercées par Bruxelles pour ouvrir son ciel. Donc, nous devons être réalistes. Nous pensons que, tôt ou tard, la Tunisie finira par ouvrir son ciel avec l'UE, mais aussi avec d'autres pays du Golfe et ou des pays africains…
Nous ne sommes donc pas opposés à l'open sky, ceci dit, nous pensons que, dans un premier temps, il va y avoir des difficultés majeures mais qui ne sont pas insurmontables- auxquelles feront face les acteurs tunisiens du transport aérien: Tunisair en tête, puis Nouvelair et les autres acteurs.
La concurrence va venir des compagnies qui disposent d'un parc d'avions plus important. Nouvelair, se prépare déjà, notamment en élargissant notre offre pour ne pas la concentrer uniquement sur l'activité touristique pure.
Avec l'open sky nous devons nous diversifier, produire à des coûts plus bas, être plus compétitifs, plus innovants, et ce afin de pouvoir offrir à nos clients des produits compétitifs, de bonne qualité et aux meilleurs prix.
Ce qu'on propose aujourd'hui aux autorités c'est de commencer par ouvrir le ciel tunisien aux acteurs du transport aérien tunisiens avant de l'envisager pour les compagnies aériennes européennes.
En matière de destinations, fréquences et prix, qu'est-ce qui a changé et qu'est-ce qui doit changer?
D'abord, un petit rappel sur la zone géographique desservie par Nouvelair. Dans l'activité touristique pure, Nouvelair dessert pratiquement tous les pays de l'Europe, de l'Irlande jusqu'à la Russie.
Au niveau de l'offre régulière, comme je l'ai évoqué plus haut, nous avons un réseau riche de fréquences et de possibilités sur la France: on dessert Paris avec des fréquences quotidiennes à partir de Tunis (au nombre de 6, sauf samedi matin); nous desservons également Paris à partir de Monastir et de Djerba avec des fréquences multiples par semaine; nous desservons aussi Nantes et Lyon à partir de Tunis et de Djerba, sans oublier Lille pendant la saison d'été, ainsi que Toulouse, Bordeaux, Mulhouse en vols réguliers.
Nous sommes en train de préparer d'autres lignes, probablement la Turquie, et deux destinations sur le Maghreb (l'Afrique du Nord en général), et pourquoi pas le Moyen-Orient dans un futur proche.
NouvelAir est équipée d'une flotte moderne composée d'Airbus A320, au nombre de 11 appareils; elle est forte d'une expérience de 25 ans, elle a des niveaux de sécurité et de ponctualité élevés; associé à un rapport qualité/prix intéressant (nous offrons à travers notre site web et les agences de voyage des tarifs très compétitifs, des tarifs qui varient en fonction de la période de voyage, du jour de l'opération…). C'est notre expérience que nous voudrions partager avec nos clients.
Quelques chiffres:
Le total de passagers transportés par Nouvelair depuis sa création dépasse les 20 millions de personnes. En 2008, nous avons enregistré un pic de 1,8 million de passagers.
Compte tenu des événements qui ont impacté l'activité touristique, nous en sommes aujourd'hui à 1,3 1,4 million de passagers par an. Nouvelair dispose de 11 avions Airbus A320 de 180 sièges chacun.
La compagnie emploie environ 700 personnes en son sein. Elle possède deux filiales, l'une spécialisée dans l'entretien et la réparation des avions (qui emploie autour de 250 collaborateurs), l'autre pour l'assistance au sol, Nouvelair Handline (environ 300 collaborateurs). Ce qui fait un total de plus de 1.200 collaborateurs.


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