Le ministère du Commerce et l'Artisanat va lancer en mars prochain une consultation nationale sur le commerce, et ce pour une durée de 4 mois. Cette consultation vise à évaluer les réalisations dans le domaine de l'exportation et de la recherche de nouveaux moyens de la développer, surtout dans le nouveau contexte économique international. Il faut dire que l'exportation est devenue plus que jamais l'une des priorités de l'économie tunisienne, avec une croissance annuelle moyenne de 10%. 1/ L'objectif recherché est d'augmenter la contribution des exportations dans le PIB, afin que la contribution de celles-ci passe de 45%, actuellement, à 50% vers l'horizon 2009. 2/ La stratégie de la Tunisie consiste à renforcer la culture d'exportation, pour toucher chaque année 200 nouvelles entreprises, l'objectif étant de passer de 5.000 exportateurs en 2005 à 6.000 en 2009. 3/ Outre le nombre des exportateurs, la Tunisie cherche à diversifier les marchés cibles, sachant que l'Union européenne accapare 80% des exportations tunisiennes, concentrées essentiellement dans 5 pays. Il s'agit donc de s'ouvrir davantage sur les marchés maghrébins et arabes, où seule la Libye demeure un partenaire commercial de premier ordre avec des échanges qui sont actuellement de plus de 1 milliard de dollars américains. Pour sa part, l'Algérie devient progressivement un marché important, mais suite au démantèlement douanier et la constitution d'un espace arabe de libre commerce en 2004, la région arabe reste également un créneau à développer. D'ailleurs, la FIPA, en s'installant à Dubaï, devrait contribuer à avancer dans ce sens. Quant à l'Afrique, elle demeure un partenaire et un marché important, le salon du SISE en 2004, ou la forte participation africaine au SMSI Tunis en novembre 2005, sont des preuves du rayonnement du modèle tunisien et de la possibilité de commercer davantage avec ce continent. Tout ceci s'ajoutant aux conventions régionales et bilatérales, notamment la convention arabo-méditerranéenne de libre commerce d'Agadir ou la convention du libre commerce avec la Turquie en 2005. 4/ Enfin, cette consultation permettra sans doute de cerner les obstacles à l'exportation, comme la diminution des délais de l'exportation, ou la simplification des procédures, en s'appuyant davantage sur les TIC et les solutions informatiques de TTN ou du TUNICODE, sans oublier la réduction des délais d'immobilisation des marchandises à la douane, qui reste l'un des obstacles majeurs dans les opérations de commerce extérieur T.B.