Les relations commerciales progressent de manière très rapide depuis 2000. Nos exportations vers l'Algérie se sont élevées à 4,67 Mds en 2005 (4,23 Mds en 2004) et nos importations en provenance de ce pays à 3,69 Mds en 2005 (2,87 Mds en 2004). La progression sensible de nos importations en valeur depuis l'Algérie s'explique par la part importante (95%) des hydrocarbures dans ce chiffre. La France est le premier fournisseur de l'Algérie avec une part de marché de 22,1% et son quatrième client. L'Algérie est notre premier client au Maghreb. Les investissements français en Algérie demeurent encore modestes en valeur absolue, en dépit du fait qu'ils représentent une part importante des investissements directs étrangers en Algérie. La France a ainsi consolidé sa position de 2e investisseur étranger en 2005 (et 1er investisseur étranger hors hydrocarbures). Des décisions d'implantation prises depuis 2000 consacrent le retour des grands groupes français sur le marché algérien dans le secteur de l'hôtellerie (Accor), dans l'agroalimentaire (Castel, Danone, Bel), les transports (Michelin) ou encore les détergents (Henkel France, en partenariat avec l'entreprise publique ENAD). Près de 200 entreprises françaises opèrent aujourd'hui sur le marché algérien, employant près de 7 000 personnes. Le développement des investissements français en Algérie dépend notamment des progrès dans la mise en oeuvre des réformes économiques. Le Gouvernement français se tient aux côtés des autorités algériennes dans leurs efforts de modernisation de l'appareil économique : - L'Algérie est éligible à l'ensemble des instruments d'APD française : elle cumule notamment, de manière exceptionnelle, le bénéfice des interventions de l'Agence Française de Développement (AFD) et l'éligibilité à la Réserve Pays Emergents (RPE). Le montant des décaissements en 2004 et 2005 (respectivement de 21 M et de 40 M) reflète la nette reprise des activités de l'AFD en Algérie sur cette période. - Le Ministre d'Etat, Ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie et son homologue algérien M. Abdellatif Benachenhou ont signé le 27 juillet 2004 un « aide-mémoire sur le partenariat pour la croissance et le développement », qui prévoit un ensemble de mesures de soutien à la présence économique française en Algérie, et dont le cadre a fait l'objet d'aménagements techniques dans le cadre de la visite à Alger de M. Therry Breton les 11-12 novembre 2005 et du déplacement à Paris de M. Mourad Medelci les 10 et 11 mai 2006 : * Accroissement des investissements : de nouveaux instruments de promotion des IDE français doivent être définis avec l'Algérie depuis la décision prise par cette dernière de rembourser par anticipation sa dette publique extérieure. Un accord ayant été trouvé le 10 mai 2006 avec le Club de Paris, les deux pays ont en effet signé dès le lendemain un accord pour le remboursement de leur créance bilatérale ; * Renforcement de la coopération bilatérale entre les deux organismes publics dans plusieurs secteurs stratégiques afin de soutenir les réformes économiques et financières menées par l'Algérie, notamment dans le cadre du Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) ; * Mise en uvre d'instruments de coopération technique : la visite du Ministre de l'économie, des finances et de l'industrie à Alger a permis le lancement d'un « comité stratégique » ayant pour mission essentielle de dynamiser l'ensemble de notre coopération économique et financière et d'approfondir le jumelage institutionnel entre les structures des deux ministères. (Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/)