Pour continuer à tenir son rang dans un secteur aussi sensible que celui de l'aviation civile de ce début du 21ème siècle, la compagnie aérienne Tunisiair ne cesse de multiplier les initiatives. Autrement, elle sait qu'elle ne pourrait pas survivre aux classements incessants qu'organisent les grands observateurs du secteur et que tout le monde écoute religieusement. Une excellente chose puisque la compagnie reste ainsi constamment en éveil nous allions dire en alerte ! Et c'est un chemin que toutes nos entreprises devraient prendre sans coup férir. Pour les mêmes raisons, c'est-à-dire la survie. En vérité, cela fait plus d'un mois que Tunisair s'est engagée dans le processus de mise en place de l'un des plus hauts standards de l'aviation civile, anticipant sur les délais accordés par l'IATA pour l'obtention de la fameuse certification IOSA qu'elle prévoit pour fin 2006 au lieu de 2008. L'International Operationnal Safety Audit (IOSA) est ainsi une qualification internationalement reconnue dont le but est d'améliorer la sécurité des procédures d'exploitation aériennes. Cette initiative de Tunisair de répondre, avant l'heure, aux impératifs de l'IATA, se trouve en droite-ligne de sa démarche générale de qualité totale entamée depuis des années et comptant déjà à son actif les hauts standards ISO 9001-2000, PART145 et JAR-OPS. Certes, beaucoup de temps et d'argent a été mobilisé pour toute cette démarche, mais le fait est que Tunisair, une petite compagnie si on la compare aux grands noms de l'aviation civile, a pu réussir la performance de convaincre l'une des alliances les plus puissantes de compagnies aériennes dans le monde. Ce n'est pas pour ses beaux yeux mais, évidemment, pour son engagement continu à disposer du meilleur en matière de standards. Le meilleur en matière de standards est également la règle partout ailleurs, là où l'entreprise est confrontée à la concurrence et au marché. Autant dire toutes nos entreprises sans exception. Et, pour faire court, c'est ou bien le chemin de la permanente évolution ou bien la mise sur le bas-côté puis la disparition pure et simple.