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«Malgré un manque à gagner de 500 mille dinars par jour, Tunisair dégagera une année 2010 bénéficiaire» - «Maintenir les commandes d'avion pour 2012, “pas évident” » - « Les commissions ? Elles existent, mais ne transitent pas par la direction générale
Publié dans Le Temps le 05 - 04 - 2011

La cérémonie de signature de contrat de renouvellement du partenariat liant la compagnie nationale Tunisair avec le Tour Opérateur français FRAM a servi pour éclairer sur certains points qui ont caractérisé l'état actuel de cette compagnie depuis le 14 janvier. Nabil Chattaoui, PDG de Tunisair accompagné d'Antoine Cachin, premier responsable de FRAM ont tout d'abord expliqué les raisons qui les ont encouragés à renouveler ce contrat de confiance.
« C'est un partenariat ancien de 30 ans, a dit Antoine Cachin. Ce n'est pas parce que la Tunisie passe par un moment délicat que nous renoncerons à un partenariat ancien liant nos deux compagnies. Encore plus, nous sommes conscients du fait que lorsque la Tunisie va mal, nous allons aussi mal et si la Tunisie va bien, cela est aussi en notre faveur. C'est le vrai sens de partenariat ». Et dans un partenariat, les deux associés disent la même chose, Nabil Chattaoui affirme que « le renouvellement du contrat est signe de confiance entre nos deux compagnies, dont les relations impliquent aussi la solidarité lorsque les choses vont mal ». Le constat est donc facile à faire, si cette année l'activité n'est pas au summum, la confiance que place FRAM dans le marché tunisien et surtout dans Tunisair est toujours la même, et c'est tant mieux pour les deux parties. Fram, faut- il le dire, trouve ses comptes en Tunisie puisqu'elle y gère deux hôtels, dont deux unités qui sont sa propriété et puisque la destination est « un pays important pour notre groupe puisqu'il figure dans le trio de tête avec plus de 100 mille clients enregistrés l'année dernière ». On comprend mieux donc l'attachement du TO français à la Tunisie et à Tunisiair qui assure les vols charters comme ceux réguliers de l'opérateur français tantôt à partir de la capitale française qu'à partir des villes de Provinces. On comprend aussi les raisons du renouvellement du contrat dans un moment qui n'est pas « à vrai dire très favorable », car selon M. Cachin « nous sommes satisfaits des modes de fonctionnement qui régissent notre activité, comme nous sommes confiants de la bonne reprise de l'industrie touristique en Tunisie malgré que nous sommes certains que cette année est difficile».
Pour ce qui est à venir, les dirigeants de Tunisair semblent avoir du pain sur la planche. Comment faire face à la baisse considérable de l'activité, surtout qu'on n'est qu'à la fin du premier trimestre d'une année 2011 qui semble être morose. Une lueur de confiance se dégage cependant de N. Chattoui et son équipe. « Nous allons tout d'abord compter sur les TRE (tunisiens résidents à l'étranger) que nous invitons à consommer Tunisien, à rentrer en masse et ainsi opter pour la compagnie nationale pour leur retour en masse cet été, nous les exhortons d'inviter leurs amis à en faire autant et à choisir les vols de Tunisair pour leurs vacances d'été cette année » a indiqué Nabil Chattaoui selon lequel « Tunisair intensifiera ses dessertes avec une croissance du nombre des vols réguliers de 106 actuellement à 120 vols réguliers par semaine », il s'agit là d'une mesure qui a été adoptée au mois d'octobre dernier et qui devra reprendre. « C'est un signe de la flexibilité de notre compagnie, dit encore le PDG de Tunisair. Notre adaptabilité c'est notre force». Cette force semble par ailleurs inspirer le nouveau venu (ou revenant) dans le gotha du transporteur historique, avec notamment Tunisair Express qui reprend des couleurs. Pour cette « filiale», « plusieurs plans » seront adoptés. Pour cette compagnie dont l'actionnariat de Tunisair dans son capital est passé de 40 à 80%, la politique commerciale est désormais intégrée avec celle de l'entreprise mère. Ce qui va désormais la caractériser ; « c'est sa grande flexibilité tarifaire. Un même siège pour une même destination, peut être à 200 dinars pour le vol matinal de 8h, mais peut baisser à 50 dinars pour le vol de 11heure (bien sur on parle de lignes internes). Le rôle de Tunisair sera celui de rendre encore plus visible cette compagnie» ajoute encore Nabil Chattaoui. Peut être bien que la gestion de la compagnie ainsi que de ses filières connaîtront un léger ajustement, surtout que les événements que connaissent la Tunisie « coûtent à Tunisair un manque à gagner de 500 mille dinars par jour. La recette du budget a été sur une courbe ascendante au début de l'année, soit une croissance de 9%, mais depuis que les événements se sont déclenchés, Tunisiair a ainsi vu son CA durement affecté », précise encore le PDG de Tunisiair qui semble avoir d'autres issues pour faire face à la situation, notamment la vente de l'A 340 qui était au main du président déchu ce qui devrait permettre à Tunisair de « finir l'année sans souci de trésorerie».
Nous avons profité de la tenue de cette cérémonie de signature de renouvellement de ce partenariat, laquelle cérémonie qui a eu lieu au siège de la Compagnie pour interroger M. Chattaoui sur la nouvelle commission de restructuration de la compagnie, et si parmi ses décisions figurera le maintien du plan de flotte de Tunisair et ainsi les commissions qui en découlent, ainsi que sur la santé financière de la compagnie en général, et si Tunisair serait dans la capacité de distribuer des dividendes à la fin de son exercice financier en cours. Le PDG de Tunisair est revenu sur la « conjoncture assez difficile, notamment avec beaucoup de tensions au niveau social qui ont poussé Tunisair à avoir le nez au guidon, puisqu'on s'est trouvé contraint de gérer le quotidien avec son poids dur. Pendant plus de 40 jours, il y avait quotidiennement des dizaines de gens qui réclamaient, dont certains qui n'étaient même pas des salariés de la compagnie». Une pression qui semble avoir gêné certains cadres de la compagnie sous prétexte que la direction s'occupe essentiellement de la gestion des demandes des protestations tout en laissant aller la stratégie de la compagnie. « Ils avaient raison », reconnaît le premier responsable de Tunisair tout en se demandant s'il avait «le choix ». C'est ce qui explique selon lui « le choix du ministère de lancer cette commission stratégique pour essayer dans les trois mois à préparer une stratégie future. Mais ce que je veux dire à ce sujet, c'est qu'il ne s'agit pas d'une seule stratégie, mais des stratégies. Etant un gouvernement de transition, le gouvernement actuel ne va pas décider de la stratégie », précise encore N. Chattaoui qui a essayé de schématiser les résultats des urnes et si ces dernières feront sortir « un gouvernement d'extrême gauche, il voudra tout nationaliser, et si on aura un gouvernement élu de droite, il va tout privatiser ». Plusieurs scénarios sont donc à mettre en œuvre « en association avec l'ensemble des cadres de Tunisair, sans exclusion». Le recours à l'expertise étrangère à Tunisair « sert à nous donner ce recul, souligne encore Nabil Chattaoui, en faisant allusion à Habib Fekih nommé à la tête de cette commission de restructuration ». « Le personnel de Tunisair, est placé mieux que quiconque pour parfaire une telle tâche. Mais ce dernier est sous la pression du quotidien, ce qui ne lui permet pas d'avoir la vision requise pour effecteur cette mission». Une contradiction entre cette démarche et le travail accompli au quotidien « n'existe pas », pense aussi le PDG de Tunisair. Pour ce qui est du plan de flotte « nous avons une direction de la planification, dont le métier principal est d'aller voir plus loin que les deux ou trois années à venir. Une question qui s'est imposée ; que ferons-nous des avions en 2012 ? Est-ce que nous allons maintenir la commande ou sera-elle annulée ? Cette étude est en cours, indépendamment de la commission stratégique ! Et les décisions qui en découlent ne dépendront pas de cette commission », affirme encore Nabil Chattaoui qui écarte tout soupçon de conflit d'intérêt entre Tunisair et Airbus (dont Habib F'kih est haut cadre). « Mon sentiment sera vraisemblablement de reporter quelques avions prévus pour 2012, car il ne s'agit pas d'avions à acheter, mais il s'agit d'acheter des avions pour les faire tourner ».
Pour ce qui est des commissions dont bénéficieraient certains membres de la famille mafieuse en fuite, Nabil Chattaoui a été transparent « je suis dans l'aviation depuis 30 ans, et j'ai toujours entendu parler de commissions. Tout le monde sait, enchaîne-t-il, vraisemblablement et probablement ces commissions ont existées, comme c'est le cas dans tous les pays du monde, qu'ils soient démocratiques ou autres, que dire du régime qui existait en Tunisie. Alors je vous dis, avec une probabilité de 99,99 % que ces commissions existent, mais elles ne passent pas par la Direction Générale de Tunisair et pas plus que par les cadres de Tunisair ». Pour Nabil Chattaoui, « ceci passe par des cabinets d'avocats et autres, et mêmes les premiers responsables des constructeurs ne s'occupent pas de ces choses là » ! Selon lui « ceci relève du pénal. Si cela se passe dans le noir, on n'est pas censé le savoir. On doute de l'existence de telles commissions calomnieuses, mais personne ne peut affirmer l'existence de telles pratiques ». Comme gestionnaire de Tunisiair, Nabil Chattaoui a affirmé que la décision de distribution de dividendes ne relève pas de ses missions, et c'est à l'Etat, principal actionnaire qui en décide. Cependant le gestionnaire de Tunisair a affirmé « que 2010 va dégager un exercice bénéficiaire, une chose qui se confirmera après la tenue du Conseil d'administration et de l'AGO ».


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