C'est officiel, depuis hier (mardi 23 octobre 2007), le groupe bancaire français «Caisse d'Epargne» (GCE) a racheté les 60% du capital de la Banque tuniso-koweitienne (BTK) par le biais de sa filiale "la Financière OCEOR". La Banque universelle française a offert 300 millions de dinars tunisiens pour prendre le contrôle de l'ex-banque de développement. Elle a devancé de loin les concurrents en lice : Audi Bank (Liban): 134 millions de DT; EFG Hermès (Egypte): 101 millions de DT; BMCE (Maroc): 84 millions de DT. Selon les observateurs, le prix offert par Le Groupe Caisse d'Epargne est un record et témoigne de la détermination du Groupe à s'implanter en Tunisie (il est déjà présent au Maroc).
Selon d'autres spécialistes, des candidats en lice auraient été choqués par l'offre du GCE et on pense qu'il pourrait y avoir des recours. Cet épisode rappelle, en tout cas, celui de Tecom-Dig face à Vivendi pour le rachat des 35% de Tunisie-Télécom et intervient au moment où le marché est en pleine ébullition avec des demandes sur certains titres bancaires jugées inhabituelles. Pour certains intermédiaires en Bourse, cette dernière prise de contrôle à hauteur de 60% (alors que les entreprises étrangères ne devraient pas dépasser les 50%, légalement) est peut-être le prélude à une décision en gestation.
Il s'agit de la troisième banque française à prendre le contrôle d'une banque tunisienne. Avant elle, la BNP-Paris Bas et la Société Générale avaient pris une participation dans le capital de l'UBCI à hauteur de 50% et de l'UIB à hauteur de 52,34%. Le rachat des banques publiques tunisiennes est devenue une spécialité française. A.B.S.