«Je suis persuadée que l'Union européenne et le Maroc doivent franchir une nouvelle étape dans l'évolution de nos relations. C'est d'ailleurs ce qu'a décidé notre Conseil d'Association en juillet dernier et il a, pour cela, créé un groupe de travail afin de réfléchir aux moyens d'intensifier notre coopération». Venue au Maroc pour prendre part à plusieurs évènements, dont, en particulier, un séminaire sur «le statut avancé pour le Maroc dans le Cadre de la Politique européenne de voisinage», Mme Benita Ferrero-Waldner, Commissaire Européenne pour les Relations Extérieures et la Politique Européenne de Voisinage, a certainement rassuré ses hôtes marocains par ce message livré à cette occasion, et traduisant une forte volonté politique de l'Union européenne d'aller plus loin sur le chemin de la coopération avec le Maroc. Pour expliquer «cette volonté politique commune d'approfondir nos relations», Mme Benita Ferrero-Waldner a avancé trois raisons : d'abord, «les défis communs auxquels nous sommes confrontés n'ont jamais été plus importants, que ce soit dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et contre les trafics de drogue, du réchauffement climatique, de la capacité à faire face à la mondialisation de l'économie et à l'émergence de nouvelles économies dynamiques et compétitives en Asie ou de la prospérité et la stabilité en Afrique», ensuite, «la volonté de l'Europe de répondre positivement à la demande de nos voisins d'un ancrage plus fort à l'Europe» et, enfin, l'ardent souhait de cet ensemble de voir «le processus de modernisation et de transition démocratique qui est en cours au Maroc» réussir. Dans le discours prononcé à cette occasion, la Commissaire Européenne pour les Relations Extérieures et la Politique Européenne de Voisinage a rappelé que «le Maroc est déjà un partenaire privilégié de l'Union européenne. Les avancées que nous avons faites ensemble depuis plusieurs années ont permis de renforcer notre dialogue politique, l'intégration de nos économies, la coopération sectorielle et les échanges humains. Nous avons appris ainsi à mieux nous connaître et à mieux nous comprendre». La représentante de l'Union européenne a expliqué ces avancées par «la conjonction entre, d'une part, la mise en uvre d'un ambitieux programme de réforme et de modernisation lancé par Sa Majesté le Roi Mohamed VI, et, d'autre part, la volonté de l'Union européenne de renforcer le dialogue et la coopération avec les pays voisins et la mise en place de la politique européenne de voisinage qui a renforcé les moyens à notre disposition en se basant notamment sur le principe de différenciation».
Mme Benita Ferrero-Waldner a également passé en revue les chantiers ouverts ces dernières années par le Maroc et l'Union européenne. Dans le domaine commercial, les deux parties ont déjà ouvert des négociations «ambitieuses » en matière de libéralisation du commerce des produits agricoles et de la pêche, et vont, dans les prochains jours, en entamer d'autres sur la libéralisation du commerce des services et de l'investissement.
Dans les secteurs de l'énergie et des transports, rappelle Mme Benita Ferrero-Waldner, «le Maroc a fait le choix stratégique de l'intégration dans le marché européen. C'est déjà le cas dans le domaine aérien, et c'est la direction qui a été donnée dans la déclaration conjointe que nous avons signée le 23 juillet dernier en matière énergétique».
En matière politique, la Commissaire Européenne pour les Relations Extérieures et la Politique Européenne de Voisinage constate que «d'importants progrès» par les deux parties qui ont «établi un forum de dialogue permanent en matière de démocratie, de droits de l'homme et de gouvernance».
Enfin, dans le domaine des questions de sécurité, «le Maroc s'est révélé un partenaire de confiance de l'Union européenne, que ce soit lors de sa participation à l'opération ALTHEA en Bosnie, dans la coopération que nous avons lancée pour renforcer la surveillance du commerce des biens à usage double ou encore dans la coopération contre le fléau du terrorisme», souligne Mme Mme Benita Ferrero-Waldner. Et pour tout cela le Maroc a été bien récompensé : il est «devenu le premier bénéficiaire des fonds de la politique de voisinage» observe la représentante de l'Union européenne.
(Source : d'après communiqué de la Commission européenne)