M. Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie a présenté mercredi 26 mars 2008, au chef de l'Etat les états financiers de la BCT pour l'exercice 2007 avec un rapport sur l'évolution de la conjoncture économique et financière mondiale à la lumière des fluctuations que connaissent les marchés internationaux. Le président de la république a souligné, dans ce contexte, la nécessité d'assurer un suivi rigoureux de cette conjoncture afin d'atténuer ses éventuels impacts sur l'économie nationale et de réunir les conditions requises aux fins de poursuivre le rythme de croissance et la maîtrise des équilibres globaux.
M. le gouverneur de la BCT a également remis un rapport au chef de l'Etat sur la situation du secteur bancaire, durant l'exercice 2007. Ce rapport porte sur le processus de mise en uvre de la réforme du secteur et sur ses indicateurs financiers.
Le Chef de l'Etat a décidé, dans cette optique, un ensemble de mesures visant à :
- Inciter les banques à ne pas prélever de commissions au titre de la tenue de comptes spéciaux d'épargne, le but étant d'aider les petits épargnants. - Autoriser la banque de l'habitat (BH) à réduire le taux d'intérêt sur les prêts de logement tout en maintenant inchangé ce taux chaque fois que la période de remboursement des crédits directs dépasse les 15 ans. - Réduire le niveau du taux d'intérêt excessif en le calculant sur la base d'une augmentation de 20% du taux d'intérêt effectif moyen, ce qui entraîne une baisse du taux d'intérêt excessif d'environ un point et quart. - Instituer un indice pour assurer le suivi de l'évolution du coût des prestations bancaires.
Par ailleurs, le Chef de l'Etat s'est informé, , des résultats des conférences régionales de l'investissement à la lumière de réunions de suivi tenues, dernièrement, à la BCT, recommandant de poursuivre cet effort à travers l'organisation de conférences sectorielles spécialisées.
Le Président Ben Ali a décidé de créer, cette année, cinq représentations régionales de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), tout en donnant la priorité aux zones de développement régional.