«La mise en réseaux des entreprises : un outil de développement de la compétitivité» tel est le thème du séminaire qui s'est tenu le mercredi 14 mai 2008 à Tunis à l'initiative des ministères de l'Industrie, de l'Energie et des PME et du Commerce et de l'Artisanat, et ce avec le concours du Famex, des pôles de compétitivité de Bizerte et de Monastir-El Fejja, de l'ONUDI et du Programme de Modernisation Industrielle (PMI). Et afin d'aller plus loin dans les réflexions qui ont été avancées par les participants au séminaire, un atelier de formation sur «la méthodologie de constitution de consortiums» a été organisé le 15 mai..
La conjoncture internationale (mondialisation, ouverture des frontières ) a fait que l'électron libre n'a plus ou presque- aucune chance d'exister.
Les PME tunisiennes qui désirent exporter leurs produits ou services sur les marchés étrangers sont de plus en plus confrontées à de grandes difficultés dues essentiellement à l'insuffisance ou parfois à l'absence même des connaissances nécessaires ou aussi des moyens financiers nécessaires.
Nos PME affrontent par ailleurs d'autres problèmes comme le fait de ne pas pouvoir - parfois- répondre aux exigences que posent les règlements étrangers. En outre, la quantité ou la qualité des produits et services proposés sont souvent peu attractives pour les partenaires ou clients étrangers.
En se mettant en réseau, en groupement, en consortium, les PME pourront remédier à tous ces problèmes souvent rencontrés et pourront par conséquent améliorer d'une façon significative leurs compétitivités et leurs potentiels en tant qu'exportateurs.
En effet, selon les témoignages de quelques représentants de consortiums tunisiens, marocains, espagnoles et italiens, cette alliance présente de nombreux avantages, à savoir la réduction des coûts de production, l'accroissement du chiffre d'affaires, l'impulsion des exportations, la conquête de nouveaux marchés, un meilleur pouvoir de négociation et une plus grande crédibilité vis-à-vis des partenaires de l'entreprise (clients, fournisseurs, bailleurs de fonds)
Le problème majeur constaté et qui a été évoqué par la plupart des intervenants était la courte durée de vie des consortiums, allant de 3 à 5 ans, étant donné que plusieurs des entreprises membres quittent le consortium ayant ressenti en leurs propres structures l'aptitude à travailler seules.
Autre problème évoqué au cours de l'atelier de formation : le choix de la forme juridique du consortium. Serait-il mieux de choisir la forme du Groupement d'Intérêt Economique (GIE), ou Société à Responsabilité Limitée (SARL) ou bien Société Anonyme (AS). En Tunisie, 54% des consortiums actifs sont des GIE, 31% des SARL et 15% des SA.
Un autre axe, qui ne manque pas d'importance, a également été développé par les participants à l'atelier, soit le financement du consortium : les systèmes de soutien et d'incitation, les critères d'éligibilité et le rôle des institutions d'appui dans la promotion des consortiums d'exportation, bien entendu en Tunisie, mais également en Italie, en Espagne et au Maroc.
L'atelier de formation a été un véritable espace de rencontre, d'échange d'expériences et d'enrichissement.