«Nous avons voulu doubler le budget à 600 000 dinars; nous y sommes presque». En présentant le rapport financier de la première année de la «nouvelle ère» de la TACC, lors de l'assemblée générale ordinaire tenue le 27 juin, M. Khaled Babbou, trésorier, ne cachait pas sa satisfaction pour avoir presque- multiplié par deux les ressources de l'organisation, grâce aux recettes du programme de formation (32%), de l'organisation d'évènements (31%), au sponsoring (16%) et aux cotisations des adhérents (16%). Le nouveau bureau directeur de la TACC avait choisi, dès sa mise en place en juillet 2007, d'axer son programme d'action sur cinq objectifs : outre le doublement du budget de la chambre «afin de faire face aux défis de son ambitieux programme», l'aide aux entreprises américaines à faire des affaires plus facilement en Tunisie, à la promotion des produits tunisiens sur le marché américain, au développement du flux d'investissements directs étrangers en provenance des Etats-Unis, et, enfin, la participation active aux programmes des chambres arabo-américaines. Un an après le retrait de la présidence de Me Moncef Barouni, fondateur de la TACC, après 18 ans de bons et loyaux services, la nouvelle équipe de la TACC, dirigée par M. Mondher Ben Ayed, peut, à mi-parcours de son premier mandat, se féliciter d'avoir bien rempli son contrat. Et pas seulement sur le plan financier. «Nous avons cinq comités (Comité des entreprises américaines, Comité des entreprises tunisiennes, Comité de collecte des fonds, Comité du Conseil de la zone MENA, et Comité juridique) qui ont bien travaillé et nous avons réalisé 80% de notre programme», observe Mlle Rym Bedoui, secrétaire générale de l'organisation. Pour cela, il a fallu faire faire à la TACC une véritable révolution qui, au début, a un tant soit peu, «désorienté» le staff de la chambre, avoue M. Ben Ayed. Qui est particulièrement satisfait du travail fait en matière de formation dont le département, réorganisé, est devenu «très performant» et permet à la fois d'aider les entreprises tunisiennes voulant exporter aux Etats-Unis et les Tunisiens travaillant pour des entreprises américaines-, et d'assistance aux entreprises américaines. Dans ce dernier domaine, la TACC a encouragé les entreprises américaines à lui écrire pour exposer leurs problèmes «dont la plupart ont été réglés», indique le président. D'ailleurs, de plus en plus d'entreprises américaines et même tunisiennes- sollicitent l'intervention de la chambre auprès des autorités. De son côté, la TACC promet non la réussite à tous les coups, mais «100% d'engagement» pour porter les dossiers devant les autorités ministérielles. Des efforts auxquels l'ambassade américaine est loin d'être indifférente. «Nous sommes profondément impressionnées par les réalisations de la chambre durant l'année écoulée», déclare l'ambassadeur Robert F. Godec. Qui promet que «l'ambassade fera tout pour que les objectifs de la TACC pour 2008 soient atteints». Ce dont la chambre qui ne reçoit pas d'assistance financière gouvernementale, qu'elle soit américaine ou tunisienne- aura besoin, car elle a encore du travail. Notamment, dans un domaine où elle failli en 2007 : la production de son sondage annuel auprès des entreprises américaines opérant en Tunisie. Celles-ci ayant été très peu nombreuses à répondre au questionnaire que la TACC leur a adressé, le bureau directeur a décidé de charger une personne à plein temps de ce dossier pour être en mesure, à l'instar de la chambre tuniso-allemande, de sortir régulièrement un rapport sur le climat de l'investissement américain en Tunisie.