Certes, il ne faut pas être trop gourmand et en demander plus que de raison à cette nouvelle Union pour la Méditerranée qui vient de naître à Paris, mais tout indique qu'il y a au moins un sujet qui va avoir le vent en poupe dans les années qui viennent, avec toutes les opportunités d'investissement qu'il implique : l'anti-pollution. La proposition du président Ben Ali, dimanche à l'occasion du Sommet, de créer un Observatoire méditerranéen pour lutter contre la pollution dans la Méditerranée et sa protection contre les différents incidents maritimes, ne laisse aucun doute quant à l'importance du sujet pour notre pays. Et cela veut dire que la Tunisie mettra le paquet pour lancer les projets qu'implique cette attitude.
Cela veut dire que l'environnement va avoir une nouvelle dimension stratégique, et pas uniquement pour notre pays. Car il faut comprendre que ce qui est également en jeu, c'est la dynamisation de la solidarité pour un développement durable dans la région méditerranéenne, avec la mise en place d'un mécanisme d'alerte rapide, etc. Tout cela est dans la déclaration finale du Sommet.
En clair, la région a décidé de s'engager dans tout ce qui touche à l'environnement du Bassin. Les outils d'encouragement de l'investissement dans ce domaine (qui existent déjà) vont être certainement étoffés d'une manière sans précédent. Il faut aussi voir les fonds en conséquence qui viendront de l'Union européenne pour les entreprises qui veulent bien se donner la peine d'investir dans les projets anti-pollution.
Nous sommes sans doute devant le prochain grand marché de la région qui poursuivra en parallèle son chemin dans le domaine global du domaine large des services.