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Economie mondiale : péril en la demeure
Publié dans WMC actualités le 18 - 09 - 2008

«Cela faisait des années que nous n'avions pas connu de tels bouleversements en aussi peu de temps», a déclaré Michala Marcussen, de la Société générale Asset Management à notre confrère ‘‘Capital.fr'' parlant du chaos dans lequel est plongé le monde suite à la crise des subprimes, qui a secoué les systèmes bancaires des pays développés aggravée par la brutale flambée du pétrole et des matières premières. Conséquence, la chute libre du dollar, l'effondrement de certains marchés immobiliers, la dégringolade des Bourses, la faillite d'institutions financières renommées, la dernière en date, celle de l'illustre institution financière Lehman Brothers née en 1850. L'écroulement de la Banque, classée 4ème aux Etats-Unis et comptant 27.000 salariés, a ébranlé le système financier mondial.
Les dernières baisses des prix du fuel n'ont rien changé à la situation morose de l'économie mondiale. Le mal est déjà fait.
Le FMI qui prévoyait pour les Etats-Unis une croissance du PIB à 1,3% pour cette année, a revu ses prévisions à la baisse. En 2009, elle régresserait de 0,8% à 0,7%
Dans la zone euro, la situation n'est pas brillante non plus. Le taux de croissance passe de 1,7% à 1,4% pour 2008 et de 1,2% à 0,9% pour 2009.
Le PIB de la zone euro s'est contracté de 0,2% au deuxième trimestre par rapport aux trois mois précédents. C'est la première régression de l'activité économique dans la zone euro depuis que la compilation de cet indicateur a commencé en 1995, a précisé l'Office statistique des Communautés européennes (Eurostat) le 14 août en l'annonçant et qui confirme une croissance européenne négative au second trimestre 2008. Le PIB des 27 membres réunis compte une baisse de 0,1% par rapport au premier trimestre 2008. Sur la précédente période, la croissance avait atteint 0,7% sur les deux zones. En glissement annuel, cela représente une croissance de 1,5% en zone euro et de 1,7% pour l'Europe des 27 au 2e trimestre. La France a régressé de 0,3% au second trimestre pour atteindre une croissance de 2% sur un an contre 2,2% au trimestre précédent. L'Allemagne a reculé de 0,5% au deuxième trimestre et a atteint seulement 1,7% de croissance annuelle, comme au dernier trimestre 2007. Les seuls Etats à connaître une croissance supérieure à 1% sur le trimestre sont la Slovaquie (+1,9%) et la Lituanie.
La situation dans laquelle se trouve l'économie mondiale ces derniers mois, parler de croissance relèverait de l'utopie. Elle devrait même, toujours selon ‘‘Capital.fr'', être divisée par deux aux Etats-Unis, en Angleterre et en Espagne, amputée d'un tiers en France et au Japon. La situation est carrément explosive au Danemark qui vient officiellement d'entrer en récession. La Chine et l'Inde n'ont pas été non plus épargnées par ce séisme économique.
Le FMI qui, pas plus loin que le mois de juillet dernier, affichait un optimisme bon enfant et prévoyait une croissance mondiale de 4,1% pour 2008, a réduit ses espérances à 3,9%. Selon le Fonds monétaire international, le ralentissement de l'économie mondiale devrait s'accentuer au second semestre de cette année et se poursuivre l'an prochain.
Pour l'an prochain, le FMI prévoit désormais un PIB mondial en hausse de 3,7% contre 3,9% précédemment. D'après la déclaration d'une source anonyme au sein du G8 à l'agence Reuters, «les cours des matières premières resteront élevés et volatils» et «les turbulences continueront pendant l'année 2009 sur les marchés». Ils sont loin les temps où le FMI, dans l'actualisation de son étude bisannuelle de l'économie mondiale, annonçait une projection de croissance mondiale de 5,2% pour 2007 et 2008.
Aux dernières nouvelles et suite à la baisse des prix des produits énergétiques, le FMI, toujours à l'affût des mouvements des marchés et d'indices économiques positifs, a prévu une croissance de 1,3% en 2008 au lieu de 0,5% estimée en avril pour les Etats-Unis et une croissance de 0,8% en 2009 au lieu des 0,6% escomptés.
Comme toujours, les économies les plus fragiles paient les pots cassés. Ainsi, selon le FMI, les pays émergents connaîtraient davantage de pertes, avec une baisse de croissance à 7% en 2008-2009 au lieu de celle des 8% programmée en 2007.
Le ralentissement de la croissance, l'augmentation des prix du carburant et des marchandises ont renforcé les pressions inflationnistes, en particulier dans les économies émergentes et en voie de développement. «L'économie mondiale se trouve dans une situation difficile par le ralentissement de la demande dans beaucoup de pays industrialisés et l'augmentation de l'inflation dans le monde, en particulier dans les économies émergentes et en voie de développement», a averti le Fonds monétaire international.
L'inflation menace les pays émergents
Le FMI est relayé par la Banque mondiale, laquelle, dans son dernier rapport "Financement du développement dans le monde 2008", prévoit un ralentissement de la croissance du PIB mondial qui passerait de 3,7% en 2007 à 2,7% en 2008, tandis que le taux de croissance extraordinaire des pays en développement en 2007 (7,8%) devrait fléchir à 6,5% en 2008.
«Le formidable essor du monde en développement contribue sans aucun doute à compenser la décélération brutale en cours aux Etats-Unis… Mais en même temps, la montée des pressions inflationnistes mondiales -en particulier les prix élevés des produits alimentaires et de l'énergie- pèse très lourdement sur de grands pans de population parmi les plus pauvres», a déclaré Uri Dadush, directeur du groupe des perspectives du développement et du département du commerce international à la Banque mondiale.
Dans les pays industrialisés, les tensions de l'inflation pourraient être contrées par la baisse de la demande des consommateurs, avec une augmentation des prix des marchandises pour stabiliser le marché, ce qui ne peut pas être le cas dans les pays en voie de développement où l'alimentation représente 30 à 70% du budget des ménages contre 15% dans les pays du Nord et où l'inflation augmente dangereusement. Elle devrait atteindre près de 6% en Chine cette année, 11% en Argentine, 16% au Vietnam et même 20% en Ethiopie.
La crise énergétique conjuguée à la montée des prix des denrées alimentaires est en train de mettre en péril les économies déjà fragiles des pays du Sud alors que les consommateurs dans les pays développés trouvent des difficultés à boucler leurs fins de mois. «Les prix élevés des produits de base suscitent beaucoup d'inquiétude. Les cours mondiaux tant de l'énergie que des denrées alimentaires ont augmenté de 25% en termes nominaux au deuxième semestre 2007», explique la Banque mondiale, qui met la hausse du coût du pétrole sur le compte d'années de sous-investissement et d'une offre tendue. «Pour les produits alimentaires et les matières premières agricoles, elle est due surtout à la demande de biocarburants aux Etats-Unis et en Europe, au prix élevé des engrais et de l'énergie pour les agriculteurs, et aux interdictions d'exportation sur les grandes cultures de base», expliquent les experts de la Banque mondiale qui parlent également des conséquences néfastes de la spéculation sur les produits de base qui gonfle les prix.
L'Afrique rescapée ?...
La dégradation de l'environnement économique international en 2008 n'aurait pas eu, à première vue, des conséquences dramatiques sur l'Afrique ou sur la région de l'Amérique latine et des Caraïbes.
Selon un rapport de l'ONU publié au début de l'année à Addis-Abeba, l'Afrique devrait enregistrer une amélioration de son économie dont le taux de croissance économique passerait de 5,8% en 2007 à 6,2% en 2008.
Le rapport intitulé “Situation économique mondiale et perspectives 2008” révèle que l'Afrique a réalisé de grosses performances économiques à partir de 2003, malgré un contexte économique mondial marqué par la morosité. «Les pays en développement dont ceux du continent africain sont les seuls au monde à enregistrer une croissance de leurs économies en 2008…», a déclaré M. Leonce Ndikumana, le chef de la Section analyse microéconomique de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) basée à Addis-Abeba qui a ajouté : «La forte demande de produits de base, une gestion saine des agrégats macroéconomiques et l'amélioration de la bonne gouvernance sont, entre autres, les facteurs pouvant favoriser la croissance économique africaine en 2008».
Sur un autre volet et parlant des investissements ‘‘Les Afriques'', un journal de la finance africaine, a dressé au mois de juillet dernier un classement des dix économies les plus performantes d'Afrique sur la base des rapports de la Banque mondiale, du Pnud, de la Cnuced, du Wef et des notes de synthèse de l'agence Standard & Poor's. Ce nouvel hebdomadaire avait pour objectif de mettre en valeur aussi bien le dynamisme des pays concernés que leur poids réel dans l'économie africaine. Le classement a voulu intégrer des critères plus dynamiques tels que l'appréciation des investisseurs (environnement des affaires et compétitivité), la notation pays, le flux des IDE, l'indice de développement humain, entre autres.
L'évaluation notée sur 70 points, place l'Afrique du Sud, avec 45 points, en tête du classement avec un Pib de 256,4 milliards de dollars, soit 40% de celui de l'Afrique, une place financière référencée dans les marchés émergents et un marché de capitaux ouvert qui en font toujours la véritable locomotive du continent. Même si, dans ce pays, selon l'auteur de l'étude, le problème des inégalités sociales n'a toujours pas été résolu. Juste derrière l'Afrique du Sud, la Tunisie, avec son économie diversifiée confirme un développement économique entamé depuis la deuxième moitié des années 80, encadré par l'Etat et qui a donné des résultats performants.
Le «tigre» de l'Océan indien, l'île Maurice, petit pays de 1,2 million d'habitants et un PIB de 6,4 milliards de dollars, affiche en 3ème position dans le classement son nouveau cap.
…Et l'Amérique latine aussi
Plus loin derrière l'Atlantique, une «étude économique de l'Amérique latine et des Caraïbes 2007-2008, politique macroéconomique et instabilité» publiée récemment, estime que la croissance pourrait se ralentir en 2009, tournant autour de 4%, en raison de l'instabilité et incertitude internationales et aussi à cause de l'inflation.
Toujours selon la même étude, la région Amérique latine et Caraïbes devrait continuer à bénéficier d'une croissance économique soutenue en 2008, avec une hausse de 4,7% du PIB, malgré un environnement international dégradé. Il s'agira de la sixième année consécutive de croissance pour la région. Le PIB par habitant augmenterait de plus de 3% dans la région et ce pour la cinquième année consécutive. Cela ne s'est pas produit dans l'histoire économique de l'Amérique latine et des Caraïbes depuis 40 ans.
Mais loin de ces notes africaine et latino-américaine optimistes, les Nations unies sont en train de réviser leurs projections économiques à la baisse. La morosité économique mondiale devrait, selon les experts onusiens, s'étendre à 2009, où il est prédit un modeste taux de croissance de 2,1%, selon un rapport de l'ONU publié récemment.
Les pays en développement ne vont toutefois pas souffrir autant, leur croissance devant atteindre les 5% cette année et 4,8% l'année prochaine -en deçà malgré tout du solide 7,3% enregistré en 2007.
Les Etats-Unis ont tremblé, les économies mondiales risquent de s'effondrer. Pour les experts de l'ONU, l'aggravation de la crise du crédit dans les principales économies internationales, provoquée par l'effondrement des prix de l'immobilier aux Etats-Unis, alliée à la baisse du cours du dollar et à la hausse des cours du pétrole et des matières premières «constituent, tous, des risques considérables pour la croissance économique à la fois dans les pays développés et en développement».


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