La Société tunisienne d'assurances et de Réassurances (STAR) a 50 ans. Créée en 1958, elle représente l'une des premières sociétés qui ont accompagné la marche vers développement du pays, en général, et du secteur des assurances, en particulier. Ce secteur regroupe actuellement 18 sociétés. «La STAR est une société pionnière dans son domaine. Outre le territoire national, ses premiers pas étaient d'ouvrir deux bureaux à Londres et à Paris. Nous avons également aidé l'Algérie pour monter le secteur des assurances en y installant un bureau. Au Niger, elle a eu une prise de participation de 10% dans la SNAR (Société nationale d'assurances», a signalé M. Abdelkarim Merdassi, PDG de la STAR, lors de la conférence de presse, tenue aujourd'hui 17 novembre, annonçant le démarrage du cinquantenaire. La création de l'Institut supérieur des assurances a contribué à la formation de 1250 spécialistes en assurances, durant 41 ans d'existence. Concernant la situation économique de la société, M. Merdassi a indiqué qu'elle contribue de façon importante au financement de l'économie et à l'épargne nationale. Ainsi, les placements financiers sont passés de 51 MDT en 1990 à 340 MDT en 2007 pour s'établractuellement à 500 MDT. Egalement, le chiffre d'affaires a atteint les 216 MDT en 2007 contre seulement 62 MDT en 1990. Les fonds propres atteignent les 163 MDT actuellement. Au niveau des produits offerts, le PDG de la STAR nous confirme le leadership de la société avec une part de 25,5% pour l'assurance incendie, 26% pour l'assurance auto et 45% pour l'assurance santé. «Mais il y a des niches qui ne sont pas encore bien développées comme l'assurance agricole dont la part ne dépasse pas les 2% et l'assurance-vie qui a une part de 4% seulement», a expliqué M. Merdassi. Evoquant les difficultés que le secteur a eu à affronter pendant les dernières années, M. Merdassi a souligné qu'un plan de développement a été mis en place depuis 2004 pour surmonter la situation et pour investir les efforts dans la gestion prudentielle. Ceci a permis à la STAR d'augmenter ses ratios : le taux de représentativité des engagements qui ne dépassaient pas les 65% à l'époque est actuellement aux environs de 67%, la marge de solvabilité qui ne répondait pas à celle réglementaire est devenue positive. La recherche d'un partenaire stratégique pour renforcer l'assise financière a débuté depuis 2006. «Ce partenariat signifiait pour nous un investissement dans le know how qui nous permettrait de promouvoir le secteur. C'est une nouvelle mission que la STAR voudrait développer en étant la locomotive du secteur des assurances en Tunisie. Il nous permettra également de développer les produits qui sont restés à l'écart comme l'assurance agricole et l'assurance-vie», projette M. Merdassi. Notons que le secteur des assurances contribue de seulement 2% au PIB alors qu'on estime sa contribution minimale de 8% à l'échelle internationale. Concernant la crise financière, le PDG de la STAR s'est montré optimiste. «Le secteur des assurances n'est pas touché par la crise. A l'étranger, les gestionnaires ont assez de liberté de manuvre pour intervenir dans la politique de placement, ce qui n'est pas le cas en Tunisie. Le secteur reste encore protégé. Les autorités de contrôle réglementent chaque mois tous les états de placements. Et c'est tant mieux parce que ça nous met à l'abri de la crise», a-t-il rindiqué. Ajoutons à cela que dans les autres pays, le placement est comptabilisé selon les valeurs comptabilisées, ce qui n'est pas également le cas en Tunisie où personne n'a le droit de comptabiliser la plus-value latente. Par ailleurs, le cinquantenaire de la STAR ne fait que commencer. Pour fêter l'événement, un colloque sera organisé le 21 novembre 2008 à Tunis pour débattre des «Risques, couvertures et culture de l'assurance», où sera présent le premier directeur général de Groupama. Des trophées de la STAR seront également attribués aux entreprises qui ont accompagné le développement de la société à ses débuts.