Contacté par Webmanagercenter, M. Habib Gaida, directeur général de la Chambre, nous a précisé que ces dernières années, de nombreuse entreprises françaises se sont installées dans de nouveaux secteurs, par exemple l'électronique, l'aéronautique, la plasturgie technique M. Gaida nous dit que ces entreprises ont besoin de profils bien déterminés avec des critères très bien définis. «La CTFCI s'est concerté avec eux pour leur ramener des sortants soit des centres de formation professionnels, soit des universités qui correspondent à ces profils», nous explique le responsable. Pour assurer le bon déroulement et l'efficacité de cette manifestation, la Chambre a demandé à chaque exposant de lui envoyer les profils requis. Une quinzaine d'entreprises tunisiennes et étrangères basées en Tunisie participent à ce forum, opérant dans les domaines des composants automobiles, aéronautiques et électriques, de la plasturgie, de l'assemblage, de la construction navale, du développement informatique, des télécommunications, des articles médicaux, du meuble, de l'hôtellerie et l'évènementiel : SEA LATELEC, SAGEM TELECOMMUNICATION, SAGEM SOFTWARE TECHNOLOGY, VIGNAL ARTRU TUNIESIE, ZODIAC, TIMELEC, TMIS, Groupe ONE TECH, STEDIM, PMGI MAGHREB, AUTOLIV TUNISIE ZRIBA (ATZ), Groupe MEUBLATEX, SOTIP, CMR (Ex SOCOMENA) et ORSAF. La seconde étape de la préparation pour ce forum a consisté à la collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et la Technologie : «nous avons collaboré avec le ministère pour détecter des profils d'étudiants sortants ou en classes terminales, en quête d'un emploi, et ce à travers les universités, les écoles d'ingénieurs, les ISET ». M. Gaida, nous signale que les entreprises sont prêtes à offrir à ces diplômés un complément de formation soit en Tunisie soit dans leurs maisons mères en France. La collaboration était également très intense avec l'ATFP pour les profils de techniciens. «Nous avons également travaillé avec l'ANETI pour informer et attirer les demandeurs d'emploi qui correspondent aux profils recherchés », nous dit M. Gaida. Pour conclure, notre interlocuteur nous affirme que «cette manifestation a un double objectif: soit aider ces entreprises à trouver les profils, ou bien aider les diplômés à trouver de l'emploi». Présidant l'ouverture des travaux de ce forum, M. Slim Tlatli, ministre de l'Emploi et de l'Insertion professionnelle des Jeunes a souligné que «la réforme du secteur de l'emploi en Tunisie se base sur le développement de la compétitivité des entreprises, d'une part, et l'impulsion de l'investissement notamment dans les secteurs à haute valeur ajoutée, d'autre part». M. Tlatli a ajouté que «la Tunisie soutient toutes les entreprises et tous les investisseurs étrangers qui contribuent au lancement et au développement de projets de partenariat, ainsi qu'à la création de postes d'emploi conformément aux orientations de développement du pays». M. Serge Degallaix, ambassadeur de France en Tunisie, a, quant à lui, mis l'accent sur la complémentarité qui existe entre les marchés tunisien et français rappelant à cette occasion les principes et les dispositions de l'accord signé à Tunis le 28 avril 2008, lors de la visite d'Etat du président Nicolas Sarkozy. On rappelle que cet accord, dans son volet relatif à l'immigration professionnelle, permet aux ressortissants tunisiens de venir travailler en France dans près de 80 métiers, quelle que soit la situation locale de l'emploi. La liste de ces professions, pour lesquelles l'offre d'emploi est inférieure à la demande sur le marché tunisien, a été proposée par les autorités tunisiennes. L'ambassadeur a souligné qu'avant même ratification de cet accord, le flux entre la Tunisie et la France a augmenté de 50%.