Tunis, le 17 septembre 2004 La Banque africaine de développement vient de renouer des relations de coopération avec le Burundi après cinq ans de blocage, suite à la suspension des opérations, depuis 1999, après la signature d'un accord de financement d'un projet de renforcement des capacités institutionnelles au pays.
L'accord d'un montant de 3 millions de dollars EU a été signé par le Vice-président de la BAD pour les opération centre ouest, M. Bisi Ogunjobi et le Ministre des finances du Burundi, M. Athanase Gahungu à Tunis vendredi.
Le projet vise à renforcer les capacités de planification et de gestion macro-économique de l'administration burundaise qui a beaucoup souffert de la période de guerre et de conflit des dernières années.
Dans une déclaration lors de la signature de l'accord, le Vice-président Ogunjobi à souligné le fait que le don, provenant du Fonds africain de développement (FAD), le guichet concessionnel de la (BAD) s'inscrit dans le cadre du soutien du Groupe de la BAD au programme de sortie de crise et de relance économique du Gouvernement burundais. Le projet est également appuyé par des autres partenaires du pays, tel que la France et l'Union européenne.
« Ce soutien à été rendu possible grâce à la mise en place d'un plan d'apurement du stock des arriérés accumulés par votre pays à l'égard de la BAD.
« Je voudrais à cet égard, saluer les efforts déployés par votre gouvernement, pour régler les échéances courantes et payer une partie du stock des arriérés, » a déclaré M. Ogunjobi.
Il a confirmé que la Banque contribuera pour un montant de 8 millions d'Unités de Compte (UC), équivalant à 11,69 millions de dollars EU, qui représente les 40% restant du stock d'arriérés.
M. Ogunjobi a aussi confirmé que suite à l'apurement des arriérés vis a vis de la Banque, le Burundi bénéficiera de l'intégralité de son allocation de 13,44 millions d'UC au titre du FAD IX
Dans son intervention, M. Gahungu a exprimé l'engagement de son pays à redoubler d'ardeur dans la complicité avec le département des opérations de la Banque.
« Nous pensons que cette intervention va nous permettre d'améliorer légèrement nos capacités dans les domaines visés que sont la planification économique et la gestion de la dette, la programmation et la gestion des investissements publics ainsi que la formation des cadres en cours d'emploi ».