Faker Bouzghaya : la police a agi conformément à la loi !    Forte croissance des exportations agro-alimentaires au premier trimestre 2024    Le Club Photo de Tunis et la Fédération des clubs photo turcs Foton organisent un PhotoMarathon    UNRWA: 450 mille personnes déplacées de Rafah en seulement 9 jours    AIESEC in Tunisia et et Hackathon Tunisia organisent le Hackathon Maghreb4SDGs    Gaspillage alimentaire en Tunisie : 42 kg de pain jetés par an !    Mohamed Tlili Mansri : Octobre, l'idéal pour la présidentielle    RDC : Après les 4 milliards de dollars lâchés par la Chine Tshisekedi signe une 2e grande victoire    L'AMA exige la libération du directeur de l'ANAD    Des sanctions pour non-déclaration des devises étrangères    Une collision entre deux voitures fait 9 blessés    Un Etat fort pour remplir les prisons, faible pour servir ses citoyens    Des artistes Tunisiens au Québec en Tunisie dans une exposition conjointe à Montréal    Le site web d'Ennakl Automobiles fait peau neuve    Les efforts payent : l'Algérie en passe de battre le Maroc dans la production de blé    Affaire Chadha Haj Mbarek : report de l'audience au 28 mai 2024    Conseil économique et social de la Ligue des Etats Arabes : Pour la révision des politiques commerciales et la suppression des restrictions aux échanges interarabes    ARP : Proposition de Loi pour des Sanctions Sévères en cas d'infractions commerciales    10 mille billets pour les supporters de l'EST face à Al Ahly    Affaire du drapeau dissimulé : Mandat de dépôt contre deux personnes    Abbas Zaki, membre du Comité central du Parti palestinien Fatah, rencontre Brahim Bouderbala : La position de la Tunisie en faveur de la cause palestinienne saluée    Arrestation de l'avocat Mehdi Zagrouba-Le ministère de l'Intérieur précise : «L'interpellation fait suite à un délit d'entrave à un fonctionnaire lors de l'exercice de ses fonctions»    Démantèlement d'un vaste réseau de trafic de stupéfiants : Contre le trafic de drogue, la Tunisie emploie les grands moyens    Formation aux métiers du tourisme alternatif : «Forsa», une opportunité inédite    De la dramathérapie dans les quartiers populaires : Une sublimation du corps et de l'esprit    L'IFT défend les artistes tunisiens victimes d'agression verbale et physique    SONEDE: Coupure d'eau à Midoun et Houmet Souk    Médecine esthétique: La Tunisie attire chaque année plus de 30 mille visiteurs étrangers    Habib Touhami: La politique américaine au Moyen-Orient et le sionisme chrétien    Un joueur du Barça fait jouer son jumeau à sa place    Kairouan: Prix au marché du mardi 14 mai 2024 [Vidéo]    Météo : Hausse des températures, entre 24 et 30 degrés    Une ligne de crédit de la BIRD de 115,6 millions d'euros pour le financement des PME tunisiennes    Washington exclut le terme "génocide" pour Israël mais demande plus de prudence    Tunisie : enquête ouverte sur l'incident du drapeau national    Le Chœur de l'Opéra de Tunis présente le spectacle "Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie"    Tout ce qu'il faut savoir sur la tempête solaire    Tournoi KIA Tunis Open du 13 au 18 mai 2024 : Le sponsor officiel UBCI vous fait gagner des places!    Cérémonie d'ouverture de la 77e édition du Festival de Cannes, demain à L'Agora : Une soirée prestigieuse en perspective    «La Mémoire, un continent» au Musée Safia-Farhat : Réminiscences artistiques...    Avant-première de «Le Petit Prince», pièce de Taher Issa Ben Larbi : Un beau spectacle pour tous les âges    Décès du premier patient ayant subi une greffe de rein de porc    De la ligne de but à la ligne de conduite : Entraîneur de gardiens, un poste à part entière    Expatriés : L'Europe validée pour Skhiri    Incident du drapeau : arrestation du président de la Fédération de natation et d'un autre responsable    300 000 réfugiés palestiniens forcés à quitter Rafah : l'UNRWA lance l'alerte    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'industrie pharmaceutique face à l'export
Publié dans WMC actualités le 03 - 03 - 2009

Cette 5ème édition du Forum international médical de Réalités sur «L'industrie pharmaceutique tunisienne et l'exportation : l'exemple de l'Afrique» a été empreinte de deux notes. La première est marquée de satisfaction face à un jeune secteur qui, en l'espace de deux décades, est devenu exportateur en réalisant un peu plus de 20 millions de dinars par an. La seconde est marquée de crainte pour un secteur potentiellement capable de faire de grandes réalisations sur le plan de l'export mais qui reste freiné sous le poids de certains facteurs appelés à être estompés.
La situation du secteur pharmaceutique en Tunisie, telle que l'a présentée le Pr. Maher Kammoun, président de la CNIP (chambre nationale de l'industrie pharmaceutique), se présente ainsi. De trois laboratoires en 1987, le secteur aligne aujourd'hui 43 unités dont 27 pour les médicaments humains, 6 pour les médicaments vétérinaires, et 10 pour les dispositifs médicaux, les sérums, les vaccins, les dérivés du sang et les gaz médicaux. Né à partir des années 1990, le secteur a dû mobiliser des investissements estimés à 450 millions de dinars (MDT), ce qui a contribué à l'emploi de 3.500 personnes dont le tiers est formé des diplômés du supérieur. L'on estime la valeur de la production à près de 300 MDT, soit de quoi couvrir les besoins du pays à hauteur de 47,2% en valeur et près de 60% en nombre d'unités. Le plus important (économiquement parlant), c'est que le secteur a permis d'économiser annuellement 150 MDT en devises. Sauf que jusque-là (milieu des années 1990), le secteur était resté tourné vers le marché local. En se tournant petit à petit vers l'exportation, cette opération ne représente guère plus aujourd'hui que 8 % de la valeur de la production, soit 25 MDT sur 300 MDT.
Ce n'est certainement pas terrible, mais il faut dire que durant les vingt dernières années, la Tunisie est parvenue à créer malgré tout un secteur industriel de haute technologie, de garantir les normes de qualité, et de couvrir une bonne partie des besoins du pays. A présent, l'effort consiste à développer davantage l'export. Ce n'est pas une mince affaire. Mais la partie est jouable : les professionnels tout comme les pouvoirs publics sont déterminés à relever ce défi. Du côté des pouvoirs publics, on signale la décision du conseil ministériel du 5 novembre 2008 présidé par le chef de l'Etat et visant à faire de la Tunisie un pôle d'exportation des produits de santé à l'horizon 2016. Une autre décision devrait porter sur une étude stratégique pour le secteur en vue de le promouvoir.
Aléas et handicaps
Etant bien entendu que le médicament n'est pas un produit quelconque (il y va de la santé de l'individu), il existe des règles spécifiques liées au secteur, à savoir une procédure obligatoire d'agrément du site de production, et l'obtention d'une AMM (autorisation de mise sur le marché) pour chaque produit exportable. Or, ces règles sont à la fois longues (deux à trois ans), coûteuses (notamment pour les produits nécessitant des études de bioéquivalence) et périlleuses (leurs résultats ne sont pas vraiment garantis).
Par ailleurs, il existe des circuits dits formels et d'autres, informels. Dans les premiers, l'exportation directe se fait par les laboratoires de fabrication des produits pharmaceutiques ou par le truchement des sociétés de commerce extérieur. Comme mentionné plus haut, la valeur de l'exportation directe est de 25 MDT/an dont plus de 80% sont destinés aux pays du Maghreb. Quant à l'exportation indirecte, elle s'exprime par la consommation des produits nationaux par les étrangers non résidents et qui viennent se soigner en Tunisie. La valeur de cet export échappe à tout calcul.
Dans les circuits informels, on insiste sur l'exportation illégale qui se fait à travers les frontières tuniso-libyennes et tuniso-algériennes (généralement par la valise), sans perdre de vue l'achat direct par les touristes de ces produits à très bon marché ou carrément compensés. Cet export échappe également au calcul. Il en résulte par conséquent que le marché est déstabilisé, cependant que le coût de la santé en général est affecté.
Quant aux handicaps, on relève que les prix fixés par les pouvoirs publics, lesquels sont figés par rapport aux charges et le glissement de la valeur de la monnaie nationale, sont devenus des prix handicapants pour l'export. On souligne aussi le coût de l'investissement à l'export et la complexité des procédures d'exportation pour un résultat aléatoire. Et on déplore l'absence d'un centre national d'études de bioéquivalence, de même que le coût élevé desdites études à l'étranger.
Défis
Aujourd'hui, l'on s'est lancé pour principal défi celui visant à multiplier la valeur actuelle de l'export par cinq d'ici l'an 2016, ce qui, au préalable, implique le développement de nouveaux produits et particulièrement ceux de seconde génération ou à forte rentabilité, et la révision de la politique des prix à l'échelle nationale.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.