Malgré la crise, et peut-être grâce à elle aussi, des solutions ou plutôt des opportunités s'offrent aux entreprises maghrébines. C'est ainsi que «Invest in Med, le programme de coopération économique entre l'Union européenne et 9 pays du pourtour méditerranéen doté de 12 millions d'euros-, croule déjà sous les projets ambitieux», nous révèle le site d'informations de la Chambre de commerce internationale www.actu-cci.com. Selon le directeur de projet pour Anima Investment Network et meneur de l'opération, Emmanuel Noutary, «Le principe destiné aux PME attire un nombre croissant d'entreprises qui voient dans les pays du Maghreb, en particulier, une main-d'uvre bon marché à seulement quelques heures d'avion». D'ailleurs, rien que pour cette année (2009), Invest in Med (cofinancé par la Commission européenne (9 millions d'euros) et par les membres du consortium) 'aura pour mission d'accompagner et de financer une trentaine d'initiatives visant à établir un pont économique entre le Nord et le Sud'' de la Méditerranée. Et pas moins de 90 projets d'ici à 2011, émanant des membres des réseaux représentés au consortium Invest in Med (Anima, Ascame, Business Med, eurochambres)''. Au programme donc, 'amélioration de la traçabilité des produits, développement de l'entrepreneuriat féminin ou de la franchise sont autant de projets de coopération avec un objectif commun'', à savoir 'permettre aux PME de pénétrer les marchés du Sud tout en garantissant réciprocité et complémentarité (transferts de connaissances et de technologies, créations d'emploi ou programmes de formation)''. Alors comme on le voit, ce projet est à même de permettre aux entreprises tunisiennes de se frayer un chemin pour la conquête des marchés européens, surtout dans cette crise dont les effets risquent d'être plus nocifs que prévus A moins que Par ailleurs, le site de la CCI rappelle en substance qu'il est 'difficile, derrière les discours, de tirer un bilan chiffré d'Invest in Med'', même si 'certaines initiatives retenues ont fait leurs preuves, tel que le compagnonnage industriel. En effet, 'ce concept régional, élaboré par l'Adeci (Association régionale pour le développement du compagnonnage industriel international) il y a 15 ans dans la région PACA, écrit actu-cci.com, consiste à rapprocher des entreprises du sud-est de la France et du Maghreb pratiquant le même métier. Si bien qu'entre 1995 et 2005, l'Adeci a couplé 136 entreprises avec succès''. C'est dans ce cadre que Hicham El Merini, chef d'entreprise aixois fabricant de composants électroniques maritimes de pointe, a sollicité l'Adeci en 2006. Deux mois plus tard, il créait une filiale au Maroc qui lui a permis de subtiliser un marché à un concurrent roumain «sans pour autant sombrer dans le low-cost». A son échelle, il estime avoir uvré pour les populations locales : «Mes 36 employés ont désormais accès à la société de consommation. Ils sont aujourd'hui capables de s'offrir des voitures et de contracter des crédits pour une maison», rapporte notre source. Et ce qui est encore plus rassurant par ces temps de crise, c'est que dans l'avenir les secteurs cibles d'Invest in Med sont notamment le textile et l'agriculture, tout en cherchant 'à privilégier la croissance externe des entreprises du Sud''. Et actu-cci.com de citer encore une fois Emmanuel Noutary, le directeur de projet pour Anima Investment Network : «À l'heure actuelle, il apparaît que la grande majorité des initiatives vient des Européens. Il faudrait maintenant équilibrer la donne». Tout ceci montre que des possibilités et des opportunités existent pour les entreprises tunisiennes, pourvu que nos capitaines d'industrie ne baissent pas les bras ; autrement dit, ils se battent corps et ongle, assurés qu'ils sont d'ailleurs par un soutien sans faille des pouvoirs publics tunisiens. Et comme dit un adage, lorsqu'on vous frotte le dos, essayez d'en faire vous-même le ventre''. A bon entendeur, salut ! Tallel BAHOURY d'après www.actu-cci.com)