La production et la commercialisation des fleurs en Tunisie restent un secteur marginal et mal organisé. Les producteurs, les exportateurs et les fleuristes ont des difficultés sur le marché international et national. La production n'est pas assurée le long de l'année; pour le marché local c'est la saison estivale qui connaît le plus grand dynamisme grâce à la saison des mariages; ainsi le prix d'une rose varie à l'achat , en été, de 300 à 700 millimes et passe à 1.000 millimes l'hivers, tandis qu' à la vente il est de 1 à 1,5 DT l'été et de 2 DT l'hiver.
Selon l'APIA, la superficie occupée par l'horticulture est de l'ordre de 45 Ha et elles sont cultivées soit de manière extensive dans les champs, soit d'une manière intensive sous des serres vitrés ou plastifiées. L'horticulture est, principalement, cultivée à Ben Arous, Nabeul, Mannouba, Bizerte, Monastir et Sousse. 63 % de la superficie est réservée au rosier, 18 % l'oeillet et 10% à l'ambinole.
Le secteur souffre de la faible exploitation des moyens techniques modernes; tels que les serres chauffées, les systèmes d'aérations, la culture hors sols etc... Dans les années 80 une coopération avec la Belgique et la Hollande a été réalisée pour faire évoluer les techniques utilisées par le secteur.
Au niveau de l'exportation les principaux freins sont :
- Les coûts élevés du transport - L'insuffisance de la capacité du transport, surtout qu'il s'agit d'un produit périssable, - Le faibles quantités produits pour pouvoir participer aux enchères de ventes sur les marchés internationaux, notamment à Amsterdam,
Afin de relancer le secteur plusieurs opérations sont menées, dont :
1. Réalisation d'études sectorielles, avec l'appui d'organismes comme l'APIA et l'Ecole d'Horticulture de Chott Mariem. 2. Organisation de rencontres internationales en vue de trouver des partenaires et des investisseurs. 3. Mise en place d'un accord de partenariat avec l'Union Européenne permettant à la Tunisie, dès 2001, d'exporter 1000 tonnes de fleurs coupés vers l'Union Européenne sans droits de douanes.
Cette quantité sera portée à 1.120 tonnes en 2005 et augmentera, annuellement, de 3 %. Actuellement, ce quota n'est utilisé que partiellement; puisque le total des exportations ne dépasse pas les 500 Tonnes à destination de la Belgique, de la France et de la Hollande.