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Les fleuristes du côté du TGM : En attendant "le BOUQUET"
CORPS DE METIER
Publié dans Le Temps le 19 - 04 - 2010

Le retour des beaux jours s'accompagne chez nous d'un boom de fêtes matrimoniales, comme si la saison estivale est la seule période où il est permis de se marier ! En effet, le nombre des fêtes de fiançailles et de mariage célébrées en été dépasse de loin celui des fêtes organisées pendant le reste de l'année. Une activité très intense gagne chaque été les salles des fêtes, les mairies, les boutiques de location de robes de mariée, les salons de coiffure, les troupes musicales, les photographes, les pâtissiers et évidemment les fleuristes.
Tous ces commerces semblent s'éveiller en même temps après avoir connu des mois de ralentissement dans leurs activités, tels des reptiles en hibernation, et ce n'est qu'à l'approche des beaux jours qu'ils commencent à avoir du pain sur la planche et qu'ils peuvent enfin se frotter les mains.
Les boutiques des fleuristes de Tunis rassemblées du côté du TGM sont les plus fréquentées par les clients, certes occasionnels, mais très nombreux en période des fêtes. Qui pour un bouquet de fleurs, qui pour un grand " machmoum " de jasmin, qui pour la décoration de la voiture de la mariée. Il faut dire que ces vendeurs, dont la plupart sont d'anciens fleuristes de l'Avenue Habib Bourguiba, regrettent encore, même plusieurs années après leur déménagement, l'ancien emplacement tout en sachant qu'ils n'y reviendront jamais ! " Il a fallu beaucoup de temps pour s'adapter aux nouveaux lieux, nous a confié un vieux fleuriste, au début nous n'avons pas bien apprécié le déménagement, mais peu à peu, les clients se sont habitués à venir jusqu'ici pour commander leurs bouquets, quoique l'ancien emplacement demeure préférable, car il était au centre, en pleine avenue !
" Ces fleuristes vendent, à part les fleurs naturelles, les fleurs artificielles qui sont préférées par une certaine clientèle et qui d'ailleurs sont moins chères. Même le prix des fleurs naturelles varie selon la quantité et la qualité demandée. Un de ces vendeurs de fleurs nous a expliqué la chose en ces termes : " Il faut dire que la nature des fleurs diffère et le prix aussi en fonction du nombre de roses, de leur couleur et de leur fraîcheur. D'ailleurs, chacun est servi selon ses goûts et sa bourse. Les fleurs ? Nous en avons de toutes les couleurs et de toutes les bourses. J'accorde des rabais à ceux qui viennent tout faire chez moi : le bouquet, le machmoum du jasmin et la décoration de la voiture de la mariée. L'essentiel est que le client soit satisfait ! " Il parait qu'il n'y a pas de prix fixe pour la décoration de la voiture de la mariée. Ce service est souvent payé à la tête du client. Cela dépend de la marque de la voiture. Une marque distinctive et dernier cri se paie sans doute plus cher qu'une marque ordinaire ; la décoration d'une limousine (cette voiture est de plus en plus en vogue dans les mariages !) n'est pas payée au même prix que lorsqu'il s'agit d'une Mercedes ou une BMW ou autre. Toujours est-il que la décoration d'une voiture fait gagner beaucoup plus d'argent que la vente des fleurs. " Toutefois, nous dit un autre fleuriste du TGM, il faut beaucoup de goût et de tact pour réussir une belle décoration, mais il faut tenir compte aussi des exigences du client ! " Les meilleures voitures décorées sont donc photographiées pour servir de modèles à d'autres clients. C'est ainsi que les fleuristes gardent les photos de ces voitures décorées dans leurs boutiques. Publicité oblige !
Offrir des fleurs n'est pas encore une tradition chez nous
Les fleuristes font donc partie de ces commerçants qui voient leur activité prospérer pendant la saison des fêtes matrimoniales qui se passent essentiellement en été. C'est en cette période qu'ils peuvent vraiment réaliser le gros de leurs recettes, sachant que le reste de l'année, la vente des fleurs est très rare. C'est dire que ces fleuristes profitent le maximum de la saison estivale pour écouler leur marchandise et renflouer leurs caisses, puisque la plupart d'entre eux ne travaillent que rarement le reste de l'année en faisant la chasse aux clients, le Tunisien n'étant pas habitué, dans son quotidien, à s'exprimer avec des fleurs. Pourtant offrir une fleur à son conjoint, à son ami ou à ses proches est accessible à tous les budgets mais cet acte courtois reste encore le dernier souci chez la plupart des gens de chez nous. Rares sont encore les gens qui transportent un bouquet de fleurs en se rendant auprès d'un malade ou à l'occasion d'un anniversaire ou une naissance. Or, les fleurs deviennent indispensables lors d'un mariage : c'est l'une des choses exigées par la famille de la mariée avant que le cortège nuptial ne se mette en route. On ne peut imaginer des noces sans le bouquet ou la corbeille de fleurs qui accompagne les mariés jusqu'à la salle des fêtes ou la mairie. Le fameux grand " machmoum " de jasmin destiné au marié est lui aussi devenu incontournable. D'où la nécessité d'avoir recours aux fleuristes qui, durant toute la saison estivale, sont en pleine activité pour servir leur clientèle souvent très exigeante quant à la qualité des fleurs et des prix. A part la confection des bouquets de fleurs, ces fleuristes se chargent également de la décoration de la voiture des mariés en guirlandes de fleurs, en noeuds et en rubans de satin. Ce n'est donc pas le boulot qui manque ! Ces jours d'été font oublier le désoeuvrement de l'hiver où les propriétaires, faute de ventes, se débarrassent de leurs apprentis auxquels ils font appel de nouveau pendant la saison des fêtes, histoire de servir une clientèle plus importante en cette période de l'année.
Un travail d'artiste
Cependant, il faut être connaisseur en la matière pour vendre les fleurs. Le travail d'un fleuriste s'apparente à celui d'un artisan. Il doit avoir l'art de composer un bouquet, tout comme un artiste qui peint un tableau ou un poète qui compose un poème. Il n'existe pratiquement pas de diplômes délivrés aux fleuristes ; c'est un métier qui s'apprend sur le tas, souvent transmis de père en fils, de génération en génération. Monsieur Salem, fleuriste en banlieue sud tient cette profession de son père qui, à son tour l'a héritée de son propre père : " C'était d'abord le métier de mon grand-père, puis celui de mon père. J'ai appris tous les noms des fleurs grâce à mon père. Etre fleuriste n'est pas un simple métier, c'est une passion d'abord et puis un art. Ce n'est pas n'importe qui peut réussir une composition florale ! Y a-t-il de plus joli qu'une fleur dans la nature ? " Voilà une question philosophique qui montre à quel point la vente des fleurs n'est pas seulement du commerce, mais c'est aussi une activité artistique et artisanale qui exige de véritables talents. Nos fleuristes répondent-ils tous à ces critères ?


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