La région et du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord d''Afrique devrait connaître un recul de sa croissance de l'ordre de près de 3% (5,7% en 2008 et 2,6% en 2009). «Il faudrait garder un optimisme prudent», a déclaré Amor Tahari, directeur adjoint, département Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds monétaire international lors de la conférence de presse organisée à l'occasion de la publication du rapport sur les perspectives économiques régionales pour le Maghreb et le Moyen-Orient». Car même si des signes importants de reprise ont été observés au niveau des Etats-Unis et de l'Asie, le FMI reste prudent dans ses prévisions. Les mesures de relance budgétaire entamées aux USA militeraient pour un redémarrage graduel de la dynamique économique au milieu de 2010. En attendant, au Maghreb l'on s'attend à une croissance de l'ordre de 3,9% en 2010, le taux de croissance prévu en Tunisie est de 3,8% soit +0,5% qu'en 2009 où l'on prévoit de terminer l'année avec 3,3% de croissance. «La Tunisie est choisie pour la deuxième année consécutive pour abriter la présentation du rapport, ce qui dénote de la confiance du FMI dans notre pays», a déclaré Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque, centrale qui a attiré l'attention sur le fait que la conjoncture reste encore marquée par la crise financière. Le chômage dans les pays industriels pourrait atteindre 10%, a-t-il signifié. Traduction, nous ne sommes pas encore sortis de l'auberge. Le gouverneur de la BCT a précisé que l'on vivra dans les prochaines années une refonte des secteurs industriels de par le monde et qui seront de plus en plus orientés vers l'économie de l'énergie et la préservation de l'environnement. Nous assisterons également à un remodelage de l'industrie bancaire et financière, a-t-il ajouté. Il a également indiqué que les maîtres mots pour sortir de la crise sont: se préserver et rebondir. Se préserver en prenant les mesures nécessaires pour protéger le système bancaire et financier des conséquences de la crise, ce qui a été assuré par la Tunisie en 2007 dès l'apparition des premiers signes de la crise; et rebondir en entamant les réformes structurelles nécessaires pour préparer la relance.