Des réserves en devise pour 82 jours d'importation Repli à 2,8 % du déficit courant et légère hausse de l'indice de production industrielle Les banques recourent moins à la BCT et concourent plus au financement de l'économie
Réuni le 26 novembre dernier, et continuant cette bonne habitude de communiquer, le Conseil d'Administration de la BCT met en exergue la poursuite de l'activité de l'économie nationale en octobre, en particulier au niveau du secteur extérieur, du transport aérien et de l'activité touristique. L'explication se trouve dans la confirmation, au cours du mois d'octobre, de la bonne tenue du commerce extérieur où les exportations et les importations de biens ont respectivement augmenté de 5,4% et 11,1% contre 0,2 et 2,4% en septembre. Ainsi, et au terme des dix premiers mois, la baisse des échanges extérieurs est revenue à 0,8% pour les exportations et à 3% pour les importations.
Du côté des services, la reprise de l'activité s'est également affermie comme le confirme la contraction tendancielle de la baisse des recettes touristiques qui a été limitée à 3,8% en octobre contre 5,4% en septembre. De même, le transport aérien de passagers a progressé, au cours du mois d'octobre, de 4,2% contre une baisse de 11,7% le mois précédent. Pour l'ensemble des dix premiers mois de l'année, le repli des recettes en devises du secteur est revenu à 13,9%. Autre paramètre à relier aux réserves en devises, les économies sur salaires rapatriées par les tunisiens résidents à l'étranger, ont continué à s'améliorer augmentant de 8,5% sur la période considérée. Globalement et au 22 novembre 2002, les avoirs nets en devises ont atteint 3.030 MDT ou 82 jours d'importation contre 2.383 MDT ou 63 jours une année auparavant. Et le communiqué de préciser encore que "consécutivement à l'amélioration des paramètres des paiements extérieurs, le déficit courant s'est replié à 2,8% du P.I.B au terme des dix premiers mois de 2002 contre 3,4% une année auparavant". La situation économique générale et tout ce qui s'en suite en commerce extérieur et réserves, mais aussi la stabilité sociale, passe obligatoirement par l'activité industrielle qui semble aussi prendre le chemin de la reprise. L'indice de la production industrielle a enregistré, au cours des dix mois de l'année 2002, une légère augmentation de 0,1% contre une régression de 0,5 % au cours de la première moitié de l'année 2002.
Traçant une photo instantanée, pour le mois d'octobre, de la situation monétaire dans le pays, la Banque Centrale met en avant la poursuite de l'amélioration de la liquidité du secteur bancaire "quoique à un rythme moins soutenu, sous l'effet principalement, de la baisse de la monnaie fiduciaire" selon les précision du communiqué de presse du Conseil d'Administration.
Dans ce contexte, le refinancement des banques auprès de la Banque Centrale a porté sur une enveloppe moyenne de 337 MDT en octobre contre 373 MDT en septembre, en baisse de 36 MDT, une baisse qui s'explique certainement par l'amélioration de la trésorerie des banques et certainement aussi par l'effort de recouvrement de leurs dettes. Ceci, surtout que le concours de ces mêmes banques à l'économie, a augmenté de 0,3% en octobre contre 0,1% en septembre portant leur accroissement à 6% au terme des dix premiers mois de l'année pour un objectif annuel de 6,2%.
Côté inflation, le communiqué indique que l'indice général des prix à la consommation s'est accru de 0,5% en octobre contre 0,3 % pour le même mois de 2001, portant le taux d'inflation, au terme des dix premiers mois de l'année, à 2,9% et ce pour le troisième mois consécutif. Il précise aussi qu'au cours du mois d'octobre 2002, le dinar a enregistré une baisse vis-à-vis de l'euro et du dollar américain de 0,3% et 0,4% respectivement, sous l'effet du différentiel d'inflation avec les principaux pays partenaires. A noter que depuis le début de l'année, le dinar s'était, au contraire, apprécié de 5% contre dollar américain et déprécié de 5,1% vis-à-vis de l'euro, reflétant la hausse de la monnaie unique par rapport au dollar.