52 m2 et 5 exposants y compris un petit espace réservé à la Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie, c'est modeste mais c'est une première pour la Chambre qui a pris elle-même l'initiative d'un stand au Salon parisien et organisé la participation collective des rares exposants tunisiens habitués à s'y présenter individuellement. «Pourquoi nous, Tunisiens, ne pouvons pas bénéficier d'un stand collectif et spacieux à BATIMAT?». Une revendication exprimée récemment par un professionnel tunisien lors d'une conférence de presse présidée par le directeur général du Salon, et une question adressée à la mauvaise personne. En fait, c'était aux Tunisiens eux-mêmes de se la mettre ensemble à l'instar de nombre d'exposants venant d'autres pays et de se constituer en pool. Cela ne relevait pas de la responsabilité des organisateurs de BATIMAT. La CFTCI a voulu réagir en se lançant dans l'expérience de l'organisation d'une participation collective des exposants tunisiens au Salon, espérant servir de locomotive pour les prochaines éditions. «Peut-être que cette expérience que nous souhaitons réussie incitera les industriels tunisiens à se présenter plus nombreux et plus précocement pour renforcer leur présence au Salon dans l'avenir», souhaite Régine Bouabid, déléguée Promosalons Tunisie à la Chambre. Pour cette édition, ce sont des industriels opérant dans l'industrie marbrière et de carrelage, Cartago céramique, les marbreries de l'ouest, TPR ainsi que les menuiseries Eddy Khouf qui exposeront leurs produits dans ce stand dédié aux opérateurs tunisiens. «De nombreuses entreprises ont voulu rejoindre le groupe tunisien, malheureusement, les délais étaient dépassés, pour nous c'est un bon signe, nous espérons que ceci servira de stimulus pour les prochaines éditions», a relevé Nathalie Zribi, chef de Service appui à l'Entreprise à la CTFCI. D'autres entreprises spécialisées dans le sanitaire et quelques petites PMI auraient bien voulu y être. Pour les premières, la thématique n'était pas à l'ordre du jour, pour les autres le coût reste trop élevé. Car d'après les prix affichés sur le site du Salon, pour un stand de 50 m2 selon la formule ''Economique'', on doit s'acquitter de 84 euros le m2, alors que pour les deux autres formules ''Confort'' et ''Luxe'' le m2 est au prix de 178 ou 226 euros. Au CEPEX, qui participe à prés de 60 salons et foires par an dans le monde, Batimat n'était pas prévu sur le calendrier du programme national de la promotion des exportations. Le Centre suit depuis quelque temps une stratégie de niches et tient à se lancer dans des actions plus ciblées et plus efficientes. Mais plus que cela, il n'aurait apparemment pas été sollicité par les professionnels pour l'organisation d'une participation commune au Salon. Il n'empêche, ceux qui ont souhaité s'y rendre et s'y sont pris à temps ont pu bénéficier des fonds du Famex et du Foprodex. Pour cette année, conscients de l'importance des visiteurs maghrébins à Batimat, trois temps forts seront consacrés aux pays de la région. Les Tunisiens qui, se déplaceront en nombre, pourront faire la promotion de leurs offres et produits tout au long de l'après-midi du mardi 3 novembre 2009. Trois thématiques sont prévues, l'une consacrée au secteur de la construction en Tunisie et dans laquelle l'on parlera des projets Taparura de Sfax, Tunis Sport City et de la Marina de Bizerte. La deuxième concerne l'architecture, les études et la réalisation de projets en Tunisie et qui sera étayée par une présentation sur les entreprises de construction assurée par Chokri Driss, président de la FNEBTP; une autre sur l'architecture et une dernière sur les bureaux d'études et ingénieurs-Conseil. Enfin, la troisième thématique parlera des produits tunisiens de finition, comme le carrelage, le marbre ou la céramique. BATIMAT est l'un des salons les plus importants dans le secteur de la construction de par le monde. Pour les opérateurs tunisiens qui veulent se vendre à l'étranger, il est temps de laisser son égo de côté, de réfléchir pool et de se préparer longtemps à l'avance. Leur savoir-faire, leur maîtrise et les moyens dont ils disposent, ne les autorise plus à l'amateurisme lorsqu'il s'agit de promouvoir leurs produits sur les places internationales.