Entre le point de presse du 9 décembre de M. Mongi Hamrouni, directeur des soins de santé de base au ministère de la Santé publique, qui annonçait 1.040 cas confirmés de malades de la grippe A/H1N1, et aujourd'hui où au moins 3.000 cas sont recensés, les chiffres semblent montrer que la Tunisie entre dans une phase de pic de la maladie (phase épidémique depuis la dernière quinzaine du mois de novembre). Parallèlement, depuis le 16 novembre dernier, environ 14.000 personnes se sont déjà fait vacciner contre ce virus, dont une grande majorité de patients à risque. Un chiffre faible à la vue des 210.000 doses déjà importées (700.000 commandées). Que nous dit-on ? La période hivernale constitue un terrain fertile pour une transmission plus active du virus. L'hygiène et le vaccin sont les principaux moyens de lutte contre la propagation de la grippe porcine. Le vaccin est indispensable, surtout pour les femmes enceintes et les personnes souffrant de maladies chroniques Mais, bon, pour plus d'informations, allez voir votre médecin car le numéro vert est injoignable à longueur de journée Bref, le plus important ne se situe sans doute pas là. Le public doit avoir confiance pour accepter de se faire vacciner (un autre débat pourrait être sur la nécessité ou non d'une vaccination). Mais comment pourrait-il être confiant devant cette nébuleuse d'informations qui lui parvient ? Surtout s'il compare les chiffres fournis par le ministère de la Santé publique à ceux consultables sur le site de l'Ordre national des médecins de Tunisie