Le débat sur la finance islamique n'en finit pas. Alimenté par la crise financière, il se trouve actuellement au cur des polémiques sur les éventuelles voies de sortie pour rétablir l'équilibre financier mondial. C'est dans ce cadre que l'Ecole Supérieur de Commerce (ESC) de Tunis organise, le 15 avril 2010, avec l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales de Carthage et SKEMA Business School (France), une journée internationale ayant pour thème «Finance islamique : réalités et perspectives». Selon les organisateurs, cette journée mettra l'accent sur la vulgarisation des concepts et principes de la finance islamique mais aussi sur sa spécificité en matière d'éthique financière et bancaire, d'investissement réel, de financement alternatif et d'assurance. De nombreux experts de la finance islamique de Tunisie et d'ailleurs participeront à cette journée. On peut citer Anouar Hassoune (Agence Moody's), Mokhtar Sallami (consultant international), Dhafer Saidane (Skema Business School), Moncef Cheikhrouhou (IHEC Paris), Omar Masood (Business School, University of East London). Leurs interventions porteront principalement sur les principes de la finance islamique, l'intermédiation financière islamique, le principe «Profit and Loss Sharing», etc. Pour la Tunisie, seront présents Mahfoudh Barouni, président du conseil d'administration de la Banque Zitouna, Taoufik Lachheb, directeur du financement et de l'investissement à Al Baraka Bank Tunisia, et Sami Guellouz, directeur général adjoint de Best-Ré. Ils présenteront, ainsi, l'expérience tunisienne dans la finance et l'assurance islamique. Il est également prévu des interventions de professeurs universitaires de l'ESC Tunis et de l'IHEC de Carthage, Jamel Chichti et Sami Frikha, qui parleront de l'assurance islamique et de l'insertion des contrats de la banque islamique dans le droit positif de l'Etat. Une table ronde sera, enfin, organisée sur la finance islamique et la finance conventionnelle. Elle consiste à ouvrir le débat sur les enjeux de la cohabitation entre la finance islamique et la finance conventionnelle en matière de financement du développement économique et de s'interroger sur les effets d'une éventuelle complémentarité au service du développement économique et l'émergence d'une place financière régionale à Tunis.