Après les japonaises et les coréennes, à quand des voitures chinoises sur le marché tunisien ? La question s'impose pour deux raisons. D'abord, les constructeurs automobiles chinois «encerclent», aujourd'hui, la Tunisie de toutes parts, puisque l'offensive qu'ils ont lancée depuis quelques années sur les pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord leur a permis d'y percer. De ce fait, la Tunisie est désormais le seul pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) -avec la Mauritanie- à n'avoir pas encore autorisé la vente des voitures chinoises sur son marché. Ensuite, la Tunisie vient de s'ouvrir à la K.I.A. introduite par le groupe Princess El Materi Holding. La déferlante chinoise dans le monde arabe a commencé par les pays du Golfe (Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, ) et du Moyen-Orient (Egypte, Syrie). Au Maghreb, l'Algérie et le Maroc ont été les premiers à importer des voitures chinoises, depuis près de cinq ans. La Libye leur a emboîté le pas en 2007 en achetant 2.000 véhicules à Shanghai Maple Automobile. Une orientation confirmée deux ans plus tard avec l'octroi à Great Wall Motor Ltd, un autre constructeur chinois, d'un contrat de 29 millions de dollars, pour la livraison de 3.300 camionnettes pick-up. En Tunisie, l'absence des constructeurs chinois ne constitue pas une marque de désintérêt de la part de ces derniers. Bien au contraire, puisque certains d'entre eux ont déjà manifesté leur intérêt pour ce marché si petit soit-il. En effet, en juillet 2007 une société chinoise représentant certains de ces constructeurs la Global Automotive Partners Ltd, basée aux Emirats Arabes Unis- a lancé en Tunisie un appel à candidatures pour le recrutement d'un concessionnaire intéressé par la commercialisation des voitures chinoises. Et pour montrer qu'ils prennent cette affaire au sérieux, les Chinois ont exigé que le candidat soit une entreprise opérant déjà et ayant fait ses preuves dans ce secteur. Cette offre n'était pas passée inaperçue puisqu'elle a suscité l'intérêt de quelques opérateurs, dont en particulier ARTES (groupe Mzabi). A ce jour, l'offre chinoise et la demande tunisienne n'ont pas pu se rencontrer parce que les autorités n'ont pas encore donné leur feu vert à cette rencontre. Mais qu'en est-il aujourd'hui avec l'entrée de la KIA -qui peut être considérée comme la plus chinoise des voitures coréennes, c'est-à-dire celle dont le rapport qualité-prix se rapproche le plus de celui des engins fabriqués par l'Empire du Milieu? Les autorités tunisiennes ne s'étant jamais exprimées officiellement sur le sujet, on ne connaît pas avec précision les raisons de l'absence des voitures chinoises. Mais on peut en deviner deux : le déséquilibre de la balance commerciale en faveur de la Chine, et l'exigence que tout constructeur automobile écoulant ses produits en Tunisie y développe une activité industrielle ou s'y approvisionne en pièces de rechange et autres composants. Si le premier point n'a pas encore été réglé, le second ne devrait plus poser de problèmes. Car là où ils vont, les constructeurs chinois finissent presque toujours comme en Egypte, en Algérie et au Maroc- par installer des unités industrielles de fabrication ou de montage de voitures. Précision : Suite à notre article sur les voitures chinoises, une source à Artes nous précise que les données la concernant insérées dans l'article sur l'introduction des voitures chinoises ne sont plus d'actualité, en ce sens que Artes qui était jadis intéressé par les voitures chinoises ne l'est plus aujourd'hui. La rédaction