On n'en a pas fini avec les problèmes de l'hôtellerie en Tunisie. Certains disent même que la meilleure solution serait de laisser chacun se débrouiller car, si on se penchait en profondeur sur ce secteur et qu'on le fait passer par le crible des standards internationaux, on se retrouverait comme au bord d'un gouffre. Il n'est pas du tout étonnant que Mohamed Belaâjouza, le président de la FTH, annonce qu'il vaut mieux fermer les 50 hôtels accusés des pires maux que de les prendre par la main comme nous avons fait depuis des décennies. Car on leur a tenu la main depuis les années '70, on les a dorlotés et on a fini par les habituer à l'Etat-Providence. Le résultat ? En voici un petit bout : - effondrement de la qualité des services, - hôtels gérés par des ‘'intrus'' qui font n'importe quoi, - endettement devenu ‘'source des tous les vices'' (200 hôtels concernés), - bradage comme le feraient des gens aux abois… Les gens du ministère de la Santé publique, qui sont apparemment moins radicaux que M. Belaâjouza, viennent de présenter les résultats de leur dernière descente : fermeture de seulement 11 hôtels et 2 restaurants classés. Eux, ils ont d'autres critères : ceux de l'hygiène et de la sécurité. Et c'est encore plus grave que ce que pense le président de la Fédération parce que nous ne parlons plus de gestion et de services ; nous parlons des abc, de la plus basique des conditions de travail : la Santé. En vérité, plus de 600 propositions de fermeture pour atteinte à la santé publique ont été enregistrées ces derniers mois et cela fait un peu peur et… un peu honte !