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Entretien avec M. Amine E. Moukarzel, vice président exécutif du Groupe Golden Tulip, région du Moyen Orient et Afrique du Nord
Publié dans L'expert le 23 - 09 - 2010

De passage à Tunis, dans le cadre d'une visite de travail, le journal « l'Expert est allé à la rencontre de M. Amine E. Moukarzel, vice président exécutif du Groupe Golden Tulip, région du Moyen Orient et Afrique du Nord. La rencontre avec ce professionnel de l'hôtellerie nous a permis de savoir un peu plus sur la vision et les objectifs et les stratégies de groupe hôtelier qui dispose d'environ 250 hôtels à travers le monde entier. Rencontre avec un expert, pour qui l'hôtellerie est une histoire de famille, de croyance, d'amour et de passion.
Bonjour et merci de cet entretien que vous accordez au journal « l'Expert » d'emblée pouvez-vous présenter à nos lecteur le groupe Golden Tulip ?
Golden Tulip, c'est un emblème. Un emblème au service de ses clients, de ses investisseurs, de ses propriétaires et de ses employés. Tout cela est à complémenter avec le service des communautés où on sert, des communautés locales des pays et des villes où on est.
C'est quoi l'histoire de Golden Tulip ?
C'est simplement un emblème qui a commencé il y a de cela bientôt 50 ans en Hollande. Nous pensons être encore jeune et assez énergétique sur le service hôtelier et à servir là où on est à gérer et à franchiser les hôtels.
Votre représentativité à Tunis et dans le monde?
Il y a quelques années, on a commencé à servir le secteur du tourisme dans ce beau pays auquel on croit beaucoup, aussi bien sur le plan de la sureté que de la sécurité, disposant des ressources humaines. Comme je l'ai souligné hier à mes chefs services, ils ont la chance de vivre dans un pays comme la Tunisie, encore que c'est un pays qui a vu la naissance de mes ancêtres les phéniciens, vous savez je suis libanais. Actuellement, on 4 hôtels en opération, tout en espérant qu'à la fin de l'année nous serons à 8 hôtels. Donc, j'espère doubler notre parc d'ici là et arriver au cap de 1500 chambres, ce qui fera a peu près 3200 lits d'ici la fin de l'année. Ainsi, on aura les 5 étoiles, comme le Golden Tulip de Carthage, aussi les hôtels 4 étoiles comme celui où nous sommes, ou encore le Golden Tulip Inns Ressorts annoncé à Gammarth qui sera un 4 étoiles. Puis, comme on est bien implanté à Tunis, nous comptons devenir le leader comme c'est le cas au Maroc, au Moyen Orient et dans tous les pays arabes où on gère et franchise actuellement 60 hôtels. Dans le monde entier on est à peu près à 250 hôtels et on est nommé comme Golden Tulip hospitality group et nous sommes la 8ème force hôtelière dans le monde. Et, capitaliser dessus, notre devise c'est « International standards, local flavours ». Donc, when in Rome, do like the romans do, when in Tunis, do like like tunisians do.
Parlez-nous de vos ambitions et de vos projets
Pour les ambitions, I want to say it in english : the sky is teh limit. Pour les objectifs, challenging, objectively establish. C.à.d., matérialiser et établir les plans d'actions et stratégies pour atteindre ces objectifs. A ce titre, nos opérations d'hôtels sont d'hôtels sont primo rentables, aux propriétaires pour en faire plus, et secundo pour la formation de nos employés pour une meilleure performance et une meilleure rentabilité. Pour motiver les employés, ils bénéficient des formations aussi bien ici en local dans toute la nation, en Europe et surtout de les emmener chez nous dans les pays arabes où les services dans nos grands hôtels sont des services de renommés où nous sommes sûr d'assurer un bon système gagnant-gagnant. A ce moment là avec un personnel bien formé, cela implique de meilleures ambitions pour une meilleure rentabilité. Aussi bien pour les ambitions que pour les objectifs, chaque jour je peux me lever avec un ou plusieurs rêves. Ne pouvant tous les réaliser, il est indispensable de faire un tri, repousser certains éventuellement le lendemain, afin d'attirer le meilleur.
Si l'on vous demandais la clé de votre succès
A ce titre je peux vous dire aussi it's not only on the knowing, it's on the doing, and it's not only on the doing it's on the knowing. On développe donc deux plateformes, celle de faire et celle d'apprendre. On apprend toujours pour savoir, et on travaille toujours pour arriver. Je crois que c'est un des critères pour notre succès. Grâce à Dieu, hamdoulah comme on dit ici, on a pu atteindre mon équipe et moi, qui avons la charge du Moyen Orient et de l'Afrique du Nord.
Où se situe à votre avis le plus que votre groupe apporte ?
A un pays, nous apportons la propagande, la publicité, une meilleure visibilité dans le monde entier. Le pays sera exposé partout où on est présent. Ainsi, le drapeau tunisien sera présent partout où notre groupe est représenté, au Maroc, en Arabie Saoudite à la Mecque, en Amérique, à Beijing, à Dubaï, ainsi de suite, puisque nous sommes une chaîne internationale. Aussi, nous apportons le mercantile aux hôtel pour les aider à être mieux positionner dans le marché avec nos bureaux de vente, qui s'élève à peu près à 42 dans le monde. Egalement, aux hôtels nous apportons notre système de fidélité, on est l'une des compagnies gôtelières disposant de 3 systèmes de fidélité, aux compagnies d'aviations, aux clients et aux administrateurs locaux. Nous apportons aussi notre expertise de recherche et de développement sur les derniers standards.
Revenons un tout petit peu sur le volet formation, quelle est votre stratégie ?
C'est le point le plus important pour nous. Nous avons un plan, une personne et un département dédié spécialement pour nos hôtels à Tunis. On prend les cadres en Europe pour des cours spécialisés de formation pour qu'ils se frottent aux hôteliers du monde entier dans ce que nous appelons le Golden Tulip enterprise, qui est une académie de training située en Hollande. La semaine prochaine on notre directrice de training qui visite la Tunisie. Il est question pour nous d'inculquer une culture et non une expérience. C'est une culture qu'il faut faire passer dans nos hôtels pour que les gens qui y travaillent le fassent de façon confortable et croient que la formation sera importante pour leur carrière et leur développement. Quand on a un hôtel qui marche, on envoie ce que nous appelons un task force afin d'y injecter des normes internationales.
L'hôtellerie en Tunisie ?
Si vous envisagez que je vais vous répondre négativement, non c'est positif. Vous savez l'hôtellerie c'est l'un des métiers les plus alléchants, et pour le confirmer permettez que je vous dise que toute ma famille est dans l'hôtellerie. Des cousins et des neveux sont dans le secteur grâce à moi. Mon fils est directeur de développement d'une des grandes chaînes hôtelières.
En Tunisie, avec le support de l'Etat, le budget qu'il y consacre, cad avec les salons et autres, il est encore en plein développement. Au niveau de la formation, la commercialisation et surtout sauvegarder le standing. On gagnerait par exemple à développer beaucoup le tourisme des familles des pays voisins, le tourisme de famille des pays arabes, auxquels on n'a pas toujours fait assez et accordé beaucoup d'attention aux pays arabes qui ont un fort pouvoir d'achat. A Tunis par exemple, je peux avoir besoin d'un grand conference center, qui bénéficiera à tous les hôtels, les compagnies d'aviation, et cela sera mieux pour positionner nos hôtels de la Tunisie. Donc après tous ces hôtels balnéaires, il y a ces deux dernières années des chaînes hôtelières qui arrivent maintenant et c'est important.
Qu'est ce qui rend le secteur si intéressant ?
Il y a trois choses à voir, convaincu, aimé, croire. Si je suis convaincu, je vais travailler dans ce secteur. Si j'aime à travailler dans ce secteur, qui est dur, je vais y arriver. Si on est passionné dans ce métier, c'est là où on peut réussir. Même si on a à souffrir, on ne verra pas cette souffrance. Même si on est heurté, on ne le sera pas autant que si on n'aime pas. Si on n'est pas convaincu et on n'aime pas, on va dire si je fais un autre métier, ce sera mieux. Donc il est très important d'avoir cet amour et cette croyance, parce que si ça ne marche pas, on va encore essayer. Il ne faut pas seulement prier, il faut travailler pour cela.
Un dernier mot ?
On est très motivé d'être en Tunisie, on est très passionné du marché du tourisme et de l'hôtellerie en Tunisie. Nous avons un personnel excellent, avec qui nous developpons des activités qui vont de mieux en mieux. Nous avons la possibilité d'avoir une vingtaine d'hôtels en Tunisie, et nous bénéficions du grand support du gouvernement dans ce secteur.
Entretien conduit par Raoul FONE


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