«Il est important de savoir que la France sera la présidente du G8 à partir du 1er janvier 2011, et prendra les commandes du G20 après son sommet de Séoul prévu les 12 et 13 novembre prochain», a déclaré Pierre Ménat, ambassadeur de France à l'occasion d'une conférence de presse organisée à sa résidence jeudi 16 septembre. M. Ménat faisait allusion au rôle clé qu'a joué la France pour la réforme de la finance à l'international et celui qu'elle continuera à jouer aussi bien pour défendre ses intérêts que ceux de ses partenaires commerciaux parmi lesquels la Tunisie qui est placée en bonne place. Le diplomate français a également déclaré vouloir mettre en place une stratégie pour faire participer les entreprises françaises et franco-tunisiennes un peu plus à la croissance du pays. Le Forum pour l'emploi organisé l'année dernière ayant donné de bons résultats, il serait organisé de nouveau cette année en Tunisie et «pourquoi pas en France». En attendant, c'est sur le Net que le forum sera bientôt lancé pour être continuellement à l'écoute des demandeurs d'emploi et répondre aux besoins et exigences des décideurs et des entrepreneurs. Concernant la question (incontournable) de l'accord des visas de manière générale ou à l'adresse des étudiants, Pierre Ménat a rappelé que la durée de délai pour avoir un visa ne dépasse pas les 24 heures, ce qui est très avantageux. Parmi les 100.000 demandes de visas, 10.000 seulement peuvent être refusées et on peut solliciter l'ambassadeur par ce qu'on appelle le «recours gracieux» ou au pire procéder à un recours contentieux. Tout en précisant que la Tunisie figure parmi les pays où l'on délivre le plus de visas. Pour ce qui est des visas à accorder aux étudiants inscrits au sein des universités françaises, M. Ménat a promis que des efforts supplémentaires seront fournis pour leur permettre de «décrocher» leur visa dans des conditions plus faciles. La question de la perte de vitesse de la francophonie a été également soulevée par les journalistes. «Je pense que la situation n'est pas critique, la francophonie reste malgré tout la langue des affaires en Tunisie, les élèves des écoles primaires commencent maintenant plutôt à se familiariser avec la langue française», a déclaré l'ambassadeur de France approuvé par Valery Freland, nouveau directeur de l'IFC (Institut français de coopération). «Nous avons accueilli l'année dernière 13.000 inscrits tous âges confondus pour apprendre la langue française à l'Institut, ce qui n'est pas peu». Les manifestations culturelles, pour leur part, seront plus denses et ne se limiteront pas aux grandes villes. Les premières journées audiovisuelles de Tunis se tiendront du 25 au 27 octobre parallèlement à la tenue des Journées cinématographiques de Carthage. Elles porteront sur l'«Amélioration des échanges audiovisuels entre la France et la Tunisie», «La production et la formation: comment mieux travailler ensemble», «Le développement d'un paysage audiovisuel euro-méditerranéen» et «Audiovisuel et jeune public: nouveaux supports, nouveaux enjeux». Les journées audiovisuelles, qui verront la présence de grandes figures du paysage médiatique français, devront servir à rapprocher les professionnels français et tunisiens et donner une véritable ou la véritable image de la Tunisie en France. La méconnaissance peut être parfois à l'origine de nombre de malentendus