Réunis dans le cade des 6emes rendez-vous économiques de la Méditerranée, des chefs d'entreprises, tous spécialisés dans le développement durable font par de leurs attentes face à l'UpM. «Vous réfléchissez trop, assène Steve Lewis. Nous, nous agissons et obtenons des résultats!». Le Pdg de Living PlanIT fait partie des chefs d'entreprises invités dans le cadre des 6èmes rendez-vous économiques de la Méditerranée à Marseille pour présenter des réalisations concrètes et porteuses d'avenir. De fait, il est clair à travers le panel choisi que les plus grands espoirs reposent sur le développement durable. Ainsi, Steve Lewis propose un modèle de développement urbain harmonieux, respectueux de l'environnement et du cadre de vie, proposant des services de qualité et de haut niveau. Le tout, sans rien demander aux autorités publiques, mais en multipliant les partenariats d'entreprises internationales. Le gouvernement portugais lui a confié en guise de laboratoire international la ville de Paredes. La livraison de cette ville du futur, qui fait l'objet de l'attention des experts internationaux, est attendue en 2013. Que peut apporter l'Union pour la Méditerranée (UpM) à ce type d'initiatives? «Une vision cohérente qui permet de structurer les projets, tout en continuant à transformer les institutions et à ouvrir les marchés pour développer les économies d'échelle et le libre-échange», affirme Jean-Louis Reiffers. Le président du Forum euroméditerranéen des instituts de sciences économiques (FEMISE) approuve la mise en uvre de projets, mais croît bon d'éclaircir au préalable les conditions de l'évaluation et de la rationalisation des financements et des partenariats méditerranéens. Bonnes pratiques Hicham Boutznari n'attend pas d'aides de l'UpM pour développer son entreprise. A la tête de BTZ Energy, une société spécialisée dans le chauffage, l'éclairage et le pompage, le Marocain regrette de ne pas bénéficier de l'expérience des sociétés européennes pour avancer plus vite: «Les petits entrepreneurs n'ont pas toujours le temps ou les moyens de participer aux salons qui leur permettraient de suivre les avancées technologiques, regrette-t-il. De plus, la formation n'est pas au point : je forme moi-même le personnel que j'emploie!». Le transfert de bonnes pratiques et la formation, deux domaines dans lesquels Hicham Boutznari souhaiterait voir l'UpM plus active. Nicolas Remy-Hurst a déjà obtenu, lui, ce qu'il attendait de l'UpM: son projet de captage d'eau douce en milieu marin a été labellisé par l'institution. «Avant la labellisation, nous n'étions pas pris au sérieux. Désormais, les choses sont plus faciles». Le fondateur de Beterson Water a déjà mis en uvre son projet aux abords d'une île grecque, mais il recherche activement des partenaires financiers, assurant que le captage est la meilleure solution aux problèmes d'eau en Méditerranée. Dans une union méditerranéenne freinée par les problèmes politiques, les entrepreneurs ont ainsi fait entendre la voix de leurs projets. Source : http://www.econostrum.info/Ce-que-les-entreprises-mediterraneennes-attendent-de-l-UpM a3994.html