«Les pluies torrentielles qui ont frappé la Tunisie fin septembre n'étaient pas une tempête mais plutôt une formation de grandes cellules nuageuses» Hier, jeudi 18 octobre 2018, un grand nombre d'usagers des transports publics restés à quai ont eu la désargrable surprise d'apprendre que la ligne TGM et le métro étaient suspendus suite aux pluies diluviennes de la veille. Ecoles fermées sur tout le territoire de la république dont principalement celles relevant du ministère de l'éducation. Dr Abderrazak Arif, chef de service de la pollution atmosphérique et maritime au sein de l'Institut National de la Météorologie, ne cache pas ses craintes suite aux intempéries qui ont eu lieu le mecredi 17 octobre et donne une alerte mesurée : « La situation est alarmante. Le cyclone est en rotation. Ce sont des situations périodiques qui durent durant quatre à cinq années successives avant de se dissiper de nouveau. » Cependant, la dépression atmosphérique qui a vigoureusement touché l'Afrique du Nord de l'Algérie à la Libye en passant par la Tunisie soulève des interrogations. Effets de la dépression atlantique Dr Arif de poursuivre ses explications en poussant le raisonnement : « La dépression atmosphérique provient à l'origine de l'océan Atlantique. Son caractère immature cause des effets sur d'autres zones géographiques en se déplaçant. Il provoque alors des tempêtes sur nos régions. Plusieurs facteurs météorologiques entre en conséquence. Il existe des grandes nappes de nuages qui se forment en réponse au mouvement vertical relié aux dépressions et aux fronts. Ce mouvement vertical est produit par la convergence sur le plan horizontal du vent dans les basses couches associée à la divergence du vent en altitude. La convergence (divergence) horizontale existe lorsque, sur le plan horizontal, il y a plus d'air qui entre (sort) dans une région que d'air qui en sort (entre).Si la convergence horizontale se produit dans la couche près du sol, l'air ne peut pas descendre dans le sol et doit sortir vers le haut. Le mouvement ascendant qui produit les nuages de grande échelle, est causé par les vents, soit en interaction avec la topographie, soit par convergence. Les pluies torrentielles qui ont frappé le Nord de la Tunisie durant la quatrième semaine de septembre dernier n'étaient pas une tempête mais plutôt une formation des grandes cellules nuageuses (cellules orageuses) formées suite à une grande instabilité atmosphérique dues principalement à l'existence d'une énorme énergie dans les côtes maritimes et en particulier dans le golf de Hammamet avec l'existence d'un retour d'est de l'air se trouvant en mer méditerranéen est alimentant la couche atmosphérique en altitude donnant des fortes précipitations aux alentours du gouvernorat de Nabeul le jour du 22-23 septembre dernier et du gouvernorat de Bizerte le jour du 24-25 septembre. »