Un workshop s'est tenu, hier matin, à Tunis, pour réfléchir sur les moyens de consacrer la justice transitionnelle et d'en instaurer les mécanismes. Organisé à l'initiative du Centre Al-Kawakibi pour la transition démocratique et de la Fondation arabe pour la démocratie, ce workshop a également pour objectif d'examiner les moyens de créer une instance nationale de justice transitionnelle et d'en définir les attributions. Il s'agit, également, d'élaborer un rapport final pour aider l'Assemblée nationale constituante à mettre en place une approche stratégique de justice transitionnelle et soutenir l'effort du ministère des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle dans ce domaine. La Tunisie est dotée de tous les atouts nécessaires à même de lui permettre de réussir son processus de justice transitionnelle, a estimé l'expert international dans le domaine des droits de l'Homme et de la justice transitionnelle Ahmed Chaouki Benyoub, précisant que les spécialistes tunisiens ont une parfaite connaissance de la situation dans le pays. Pour Mohsen Marzouk, président de la Fondation arabe pour la démocratie, l'initiation à la justice transitionnelle et l'exploitation optimale des connaissances acquises nécessitent la mise en place d'un laboratoire d'idées pour soutenir les efforts du gouvernement et des composantes de la société civile en matière de consécration de justice transitionnelle. Il a, également, recommandé l'organisation d'un congrès national sur la justice transitionnelle pour se mettre en phase avec les mutations accélérées que connaît le pays. Par ailleurs, M. Marzouk a annoncé la prochaine organisation d'une session de formation au profit des membres de la Constituante afin de développer leurs connaissances en matière de justice transitionnelle et de leur permettre de dépasser les clivages politiques.