A l'exception des municipalités de Tunis et de l'Ariana qui tardent à en découdre, les autres communes repartent à l'offensive. Pourvu qu'on ne lâche pas prise Le torchon brûle de nouveau entre les municipalités et les accros des étals anarchiques, dans un nouveau round d'un bras de fer dont personne ne peut prévoir ni l'issue ni le résultat final. L'on sait que, jusqu'ici, le bilan penche plutôt en faveur de ce phénomène qui a toujours su et pu rebondir au lendemain de chaque campagne «hostile». Comme si de rien n'était ! Il est vrai que les descentes policières lancées par les municipalités, outre le fait qu'elles sont conjoncturelles, donc inconstantes, manquaient de rigueur, de punch et surtout de suivi. Au point de friser le... ridicule, quand on sait que le nombre de ces étals, au lieu de baisser, a, au contraire, flambé. En toute impunité, et au dam des commerçants, des habitants et de nos inguérissables écolos ! Cette fois ou jamais L'on sait également que ce phénomène a non seulement nui à l'environnement mais a aussi engendré l'émergence de... foyers de banditisme et d'insécurité à l'intérieur même de ces étals où cohabitent, au grand jour, repris de justice et salafistes, et où marchandise prohibée et... trafic de drogue (la zatla surtout) font curieusement bon ménage ! Et comme un malheur n'arrive jamais seul, plusieurs commerçants exerçant légalement ont eu des ennuis judiciaires, alors que d'autres n'ont pu éviter la prison, en raison de cette concurrence déloyale qui a entraîné une nette chute de leurs recettes, d'une part, et une incapacité inévitable d'honorer crédits bancaires et taxes municipales, d'autre part. Pour toutes ces raisons, ordre a été donné récemment à tous les maires pour reprendre du poil de la bête et en finir, une fois pour toutes, avec une «mascarade» qui aura longtemps duré. Ainsi, a-t-on constaté, ces jours-ci, les signes avant-coureurs d'une nouvelle campagne qui s'apparente, cette fois, à une véritable croisade. Et cela par la mobilisation, d'une ampleur sans précédent, d'importants renforts sécuritaires et engins outre le soutien de l'armée dans l'espoir de conférer plus de tonus et d'efficacité aux descentes policières lancées contre les étals anarchiques. Les premières nouvelles sont d'ailleurs rassurantes et prometteuses, particulièrement dans les communes de Sousse, Bizerte, Mahdia, Nabeul et Sfax qui sont à créditer d'un démarrage tonitruant. A la grande joie des victimes de ce fléau. Oui pour la «contamination» Si nous saluons l'exploit de ces municipalités, nous formulons le vœu de voir leurs semblables leur emboîter le pas. Une «contamination» qui sera la bienvenue, notamment dans certaines communes qui ont encore «fatalement» du pain sur la planche dans ce domaine. Nous voulons surtout nommer deux mairies de renom, à savoir celles de Tunis et de l'Ariana. C'est que, ça et là, le constat est désolant, les propriétaires et gérants des étals anarchiques continuant, mine de rien, de faire de la résistance, poussant l'audace (pour certains) jusqu'à gagner encore du terrain, et reprendre (pour d'autres) le boulot au lendemain de chaque... séjour en prison! Sans commentaire.